L'IGPN a été saisie de 914 enquêtes en 2024, son chiffre le plus bas en dix ans

L'entrée des locaux de l'IGPN, la police des polices, à Paris - Christophe ARCHAMBAULT
Le nombre d'enquêtes menées par l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) portant sur des interventions policières sur la voie publique a connu une légère baisse en 2024, a noté la "police des polices" dans son rapport annuel mercredi 15 octobre que BFMTV a pu consulter.
L'IGPN a été saisie de 914 enquêtes judiciaires en 2024, contre 943 l'année précédente, dont 428 portent sur l'usage de la force par les policiers (519 en 2023), soit 45%, indique l'IGPN. Ce chiffre est quasiment le plus bas de ces dix dernières années (411 en 2015).
Le nombre d'enquêtes judiciaires relatives à l'usage des armes à feu individuelles ou longues lors d'opérations de police s'élève à 38 en 2024, contre 21 en 2023.
L'IGPN décompte 16 personnes décédées dans le cadre d'une mission de police (6 en 2023) et 68 blessés grièvement (104 en 2023).
"Dans la très grande majorité des situations, l'usage de l'arme individuelle s'inscrit en riposte à un individu menaçant ou faisant usage à l'encontre des forces de l'ordre", précise le rapport, qui ajoute qu'aucun tir mortel contre un véhicule en mouvement n'a été recensé (3 en 2023).
Une baisse des saisines pour atteintes à la probité
La police des polices s'est également penchée sur les atteintes à la probité (corruption, trafic d'influence, concussion, détournement de fonds publics, prise illégale d'intérêts et favoritisme): 685 agents ont été entendus en qualité de suspect, contre 795 en 2023.
En 2024, 24 saisines ont notamment été enregistrées pour des faits de corruption active et 42 pour corruption passive (26 et 23 respectivement, en 2023).
Le volume des enquêtes ouvertes sur des faits de violation du secret professionnel reste important en 2024 avec 93 saisines, de même que les détournements de fichiers avec 76 saisines.
L'IGPN a proposé le renvoi de 85 agents devant le conseil de discipline en 2024 et émis un total de 90 propositions de sanctions (blâme, avertissement ou exclusion temporaire).