L'escroc écoulait des toiles faussement signées de Jacques Villeret

Le palais de justice de Paris, où l'homme a été jugé. - -
Il aurait voulu être un artiste... Mais n'avait pas le talent escompté. Aussi, pour écouler ses oeuvres, Ahmin a usé d'un subterfuge: il a prétendu que ses toiles étaient signées de l'acteur Jacques Villeret, relate Le Parisien (article payant). Mercredi, il a écopé pour cette escroquerie de deux ans de prison ferme devant le tribunal correctionnel de Paris.
Jacques Villeret? Choix étrange, l'interprète de François Pignon dans Le Dîner de cons n'étant pas connu pour son goût pour la peinture. Il ne s'est d'ailleurs jamais adonné à ce loisir. Mais devant le tribunal, Ahmin, qui porte le même nom que le père de Jacques Villeret - un pseudonyme -, a clamé être son demi-frère. Sans avoir pu avancer la moindre preuve.
Une lettre de remerciement de Sarkozy
L'homme, âgé d'une soixantaine d'années, a réalisé et écoulé une quarantaine de tableaux signés "J.V." pour 500 euros pièce. Pour convaincre, il a usé de subterfuges divers - un faux jugement d'héritage, des certificats bidons, des SMS faussement signés de personnalités...
Il a même envoyé une toile à l'Elysée et reçu une lettre de remerciement signée Nicolas Sarkozy, au pouvoir à l'époque. "Même le président de la République s'est fait avoir. Ca donne une idée de l'habileté du prévenu", a noté à l'audience l'avocat de la vraie soeur de Jacques Villeret, cité par Le Parisien.
Il avait rencontré Villeret
Ahmin avait rencontré Jacques Villeret, mort en 2005. Pour la soeur de l'acteur, il "essayait de lui soutirer de l'argent". Durant son réquisitoire, le procureur a dépeint un homme "charmeur", "cultivé" et usant de son "emprise à la limite de la violence morale". En état de récidive, il a écopé d'une peine ferme.