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Police-Justice

L'agresseur de Chazal: "je voulais couvrir son visage de boue"

Claire Chazal en 2008.

Claire Chazal en 2008. - -

L'homme qui a attendu Claire Chazal pour jeter sur elle une mixture à base de terre et d'ammoniaque a expliqué son geste jeudi dans un entretien au Point. Il sera jugé en janvier pour violences volontaires.

Drôle de vengeance. Le 29 juin, un homme attendait Claire Chazal à la sortie des studios de TF1 pour déverser sur elle un petit seau rempli de terre, d'excréments et d'ammoniac. Jeudi, celui-ci explique dans un entretien au Point qu'il souhaitait seulement "couvrir son visage de boue", persuadé que la présentatrice avait failli le renverser quelques semaines auparavant.

Selon lui, le véhicule de Claire Chazal l'a "frôlé à un croisement" à Saint-Germain-en-Laye, dans les Yvelines, "sans respecter le panneau stop". "J'avais un sac Franprix à la main et la voiture l'a presque embarqué. Mais la conductrice ne s'est même pas arrêtée pour savoir si j'avais été touché", dénonce-t-il.

"Elle ment"

Laurent, 70 ans, est persuadé qu'il s'agit de la présentatrice vedette de TF1, car "ce n'est pas la première fois qu'il la croise" dans ce quartier, précise-t-il à l'hebdomadaire. Claire Chazal, de son côté, nie s'être rendue à Saint-Germain-en-Laye à cette époque. Pour le septuagénaire, "elle ment".

Il précise avoir agi par vengeance, parce qu'il voulait "couvrir son visage de boue". Il s'est rendu aux studios de TF1 à Boulogne-Billancourt avec "une mixture à base de terre ramassée près de chez moi, à laquelle l'ai ajouté un produit ammoniaqué qui ravive la couleur des moquettes", précisant que celui-ci "n'était pas dangereux".

Les excréments? Pas volontaire

Ce soudeur à la retraite nie avoir placé intentionnellement des excréments dans sa mixture. Selon lui, les traces retrouvées résultent de "crottes de chien" prises "en remuant la terre". Il ne voulait pas lui faire "grand mal", et voulait aussi éviter d'endommager son véhicule, parce que "c'est une belle voiture". Mais ne regrette pas son geste: "Est-ce que, elle, elle regrette?"

Poursuivi pour "violences volontaires", l'homme sera jugé le 31 janvier prochain par le tribunal correctionnel de Nanterre. Selon le parquet, il "semble souffrir d'un syndrome anxio-dépressif majeur". Le tribunal, qui devait le juger mardi, a décidé de reporter l'audience pour procéder à une expertise psychiatrique supplémentaire.

M. T.