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Police-Justice

"L'affaire Luc Besson n'est pas terminée", promet l'avocat de son accusatrice

Sand Van Roy face aux caméras de BFMTV, en janvier 2019.

Sand Van Roy face aux caméras de BFMTV, en janvier 2019. - BFMTV

Après l'ordonnance de non-lieu en faveur de Luc Besson, l'avocat de Sand Van Roy, qui accuse le cinéaste de viol, assure vouloir aller "jusqu'au bout".

L'avocat de l'actrice Sand Van Roy à l'origine des accusations de viol visant Luc Besson qui ont fait l'objet jeudi d'une ordonnance non-lieu, Me Francis Szpiner, a indiqué à l'AFP qu'il ferait appel et que "l'affaire Besson n'est pas terminée".

"Nous irons jusqu'au bout, y compris à la Cour européenne des droits de l'Homme", a indiqué Me Szpiner, sollicité par l'AFP.

Une juge d'instruction parisienne a prononcé jeudi un non-lieu en faveur du cinéaste Luc Besson, accusé depuis trois ans de "viol" par l'actrice Sand Van Roy dans un dossier emblématique de l'ère #MeToo.

"Pas une surprise"

"Bien entendu, cette décision n'est pas une surprise, et bien entendu nous allons faire appel", a insisté l'avocat.

"Dès le départ, la juge d'instruction a estimé que M. Besson n'était coupable de rien, et elle l'a placé sous le statut de témoin assisté. Ensuite, ayant fait une non-instruction, il était évident qu'elle n'allait pas changer d'avis", a-t-il critiqué.

"Je salue la performance de cette juge qui aura réussi l'exploit de n'avoir jamais voulu rencontrer la plaignante, ni même de recueillir ses explications sur les déclarations de celui qu'elle accuse, ce qui montre que le chemin pour la cause des femmes est long", a poursuivi l'avocat.

Confrontation

La juge d'instruction "n'a jamais voulu organiser ce que toute plaignante est au minimum en droit d'attendre, c'est-à-dire une confrontation, et pour justifier qu'elle n'a pas fait de confrontation, elle dit qu'il y en a eu une dans les locaux de police, où aucune question n'a été posée précisément sur les faits de viol qu'elle dénonce", a dénoncé le conseil de l'actrice belgo-néerlandaise.

L'avocat a confirmé à l'AFP que les "quatorze" demandes d'actes d'enquête qu'il avait formulées avaient été rejetées par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris.

De son côté, l'avocat du cinéaste, Me Thierry Marembert s'est félicité du non-lieu "qui innocente enfin Luc Besson des accusations dont il se défend depuis le début".

M. R. avec AFP