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Police-Justice

Kenya Airways mise en examen à Paris pour un accident en 2000

La compagnie Kenya Airways a été mise en examen à Paris pour homicides et blessures involontaires en raison de fautes présumées dans un accident en 2000 en Côte d'Ivoire qui avait fait 169 morts, dont trois Français. /Photo d'archives/REUTERS/Eric Gaillar

La compagnie Kenya Airways a été mise en examen à Paris pour homicides et blessures involontaires en raison de fautes présumées dans un accident en 2000 en Côte d'Ivoire qui avait fait 169 morts, dont trois Français. /Photo d'archives/REUTERS/Eric Gaillar - -

PARIS (Reuters) - La compagnie Kenya Airways a été mise en examen mercredi à Paris pour homicides et blessures involontaires en raison de fautes...

PARIS (Reuters) - La compagnie Kenya Airways a été mise en examen mercredi à Paris pour homicides et blessures involontaires en raison de fautes présumées dans un accident en 2000 en Côte d'Ivoire qui avait fait 169 morts, dont trois Français, a annoncé son avocat Patrick Maisonneuve.

Le vol 431 à destination de Lagos, au Nigeria, un Airbus A310, s'était abîmé dans l'Atlantique juste après le décollage en pleine nuit d'Abidjan et s'était disloqué au contact de l'eau. Dix passagers avaient survécu.

Le juge d'instruction Patrick Ramaël, saisi par les plaintes des familles françaises et étrangères, se fonde sur un rapport d'expert qui relève des fautes dans la formation des pilotes et un possible problème de maintenance qui aurait rendu inopérants plusieurs équipements de l'avion.

La mise en examen a été notifiée lors d'une audition à un représentant légal de la compagnie. Le rapport, révélé par Le Journal du dimanche, conclut que l'accident est dû à une faute du co-pilote qui aurait fait piquer l'avion dans le but de reprendre de la vitesse, l'entraînant dans la mer, parce qu'un équipement défectueux avait entrainé le déclenchement intempestif d'une alarme dite de "décrochage".

Me Maisonneuve conteste les conclusions de l'expertise ainsi que la mise en examen. Il dit pouvoir démontrer que les deux pilotes avaient l'expérience et les qualifications requises.

Il souligne que l'alarme à l'origine de l'accident ainsi que les procédures de formation ont été revues après l'accident. Il affirme que l'entretien de l'appareil n'a pas été déficient.

"Nous contestons toutes les charges de la manière la plus formelle. Les pilotes étaient formés correctement, et d'ailleurs chez Airbus. Tout cela procède d'une expertise non contradictoire et réalisée de manière unilatérale, que nous contestons", a dit Me Maisonneuve à la presse après l'audition.

Thierry Lévêque, édité par Patrick Vignal