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Police-Justice

Jean-Marie Le Pen renvoyé en correctionnelle pour "provocation à la haine raciale"

Jean-Marie Le Pen est renvoyé devant le tribunal correctionnel.

Jean-Marie Le Pen est renvoyé devant le tribunal correctionnel. - AFP

Il y aura bien un procès. Jean-Marie Le Pen a été renvoyé devant le tribunal correctionnel pour "provocation à la haine raciale" après des propos, tenus en 2014, sur la "fournée". Jean-François Jalkh, vice-président du Front national, sera jugé à ses côtés. Il a été renvoyé en correctionnelle pour le même chef en tant que directeur de publication du site sur lequel la déclaration de l'ancien président du parti avait été diffusée.

Jean-Marie Le Pen été mis en examen le 9 février dernier à la suite d'une plainte déposée notamment par SOS Racisme et l'Union des étudiants juifs de France. Dans une vidéo diffusée sur le site FN.com, l'ancien président du parti réagissait à la réaction de plusieurs artistes qui s'étaient alarmés des résultats du Front national lors des élections européennes. Paris eux: l'humoriste Guy Bedos, Yannick Noah ou encore Patrick Bruel. 

"M. Noah s'était engagé à ne plus chanter en France si le Front national arrivait en tête de l'élection. Cochon qui s'en dédit", avait déclaré Jean-Marie Le Pen. Son interlocutrice lui rappelant que Patrick Bruel - d'origine juive - s'était lui aussi exprimé, l'ex patron du FN avait assuré dans un éclat de rire: "Ça ne m'étonne pas. Écoutez, on fera une fournée la prochaine fois."

L'avocat de l'homme politique avait dénoncé, au moment de sa mise en examen, des propos "volontairement tronqués" auxquels une connotation qu'ils n'ont pas avait été attribuée. Mais au sein de son parti, les condamnations avaient été unanimes. Marine Le Pen avait parlé de "faute politique" et Louis Aliot, l'un des vices-présidents du FN, avait qualifié le choix de ce terme de "stupide politiquement et consternant".

Justine Chevalier avec AFP