Jean-Marc Morandini renvoyé devant la justice pour "harcèlement sexuel" et "travail dissimulé"

L'animateur de télévision et radio Jean-Marc Morandini en juillet 2016 à Paris - GEOFFROY VAN DER HASSELT © 2019 AFP
Nouveau procès à venir pour Jean-Marc Morandini. L'animateur de CNews a été renvoyé devant le tribunal judiciaire de Paris pour "harcèlement sexuel" et "travail dissimulé" dans l'affaire dite de la web-série "Les Faucons". La juge d'instruction a signé son ordonnance le 23 décembre.
Accusations de "harcèlement sexuel" et de "travail dissimulé"
Dans cette affaire, Jean-Marc Morandini était accusé de "harcèlement sexuel" et de "travail dissimulé" par cinq jeunes acteurs à qui il avait réclamé des photos, des vidéos, fait passer des castings et fait tourner dans une web-série intitulée "Les Faucons".
L'enquête a révélé que Jean-Marc Morandini avait créé un personnage fictif, baptisé Catherine Leclerc, afin de pouvoir approcher de jeunes acteurs sur les sites de castings dans le but de les faire tourner des vidéos à caractère sexuel.
A l'issue de l'instruction, la juge a estimé que les faits de "harcèlement sexuel" étaient caractérisés concernant un jeune acteur. Mais pas pour les quatre autres.
"Jean-Marc Morandini a bénéficié de quatre non-lieux. Mais il est en effet renvoyé pour harcèlement sexuel concernant un jeune acteur, a confirmé Céline Lasek, l'avocate de l'animateur à BFM TV. Nous continuerons donc à nous battre devant le tribunal pour démontrer son innocence."
Concernant le jeune acteur que Jean-Marc Morandini est soupçonné d'avoir harcelé, la juge a estimé que l'animateur de CNews avait "usé de toute forme de pression grave [à son égard] dans le but réel ou apparent d'obtenir à son profit un acte de nature sexuelle (...) et ce notamment par le biais de la création du personnage totalement fictif de Catherine Leclerc, figure maternelle et sécurisante inspirant confiance au jeune homme, qui l'incitait à toujours repousser ses limites dans l'acte de nature sexuelle, sous le prétexte allégué de travailler sa posture de comédien".
La juge a également estimé que les faits de "travail dissimulé" étaient caractérisés pour les cinq comédiens concernés par la procédure. A ce titre, la société de Jean-Marc Morandini est accusée d'avoir omis intentionnellement de procéder à la déclaration nominative à l'embauche et de remettre un bulletin de paie lors du paiement de la rémunération."
A noter que Jean-Marc Morandini a également été renvoyé, en novembre 2021, devant le tribunal correctionnel pour des faits de "corruption de mineurs". Dans ce dossier, il est accusé d'avoir fait des propositions sexuelles à deux mineurs, notamment via la réseau social Twitter.