"Je lui ai fait un plaquage cathédrale": un père poignarde son futur gendre lors d'un mariage, le maire ex-rugbyman s'interpose

Jean-Louis Dupont, maire de Faudoas (Tarn-et-Garonne) et ex-talonneur du XV de France s'est interposé quand, ce samedi 1er juin, un homme a poignardé son gendre au mariage de sa fille. "Je lui ai foutu un caramel, un carton", raconte à BFMTV cet ancien joueur du XV de France.

Le mariage a viré au drame. Un homme de 63 ans a été grièvement blessé, poignardé par son beau-père à son mariage, ce samedi 1er juin dans la petite commune de Faudoas, dans le Tarn-et-Garonne. Alors que le cortège se rendait à l'hôtel de ville, une très violente bagarre a éclaté vers 11h30.

La mariée, 25 ans, devait épouser son conjoint, mais son père, fou de rage, a sauté sur l'homme de 63 ans. Il lui a ensuite asséné au moins sept coups de couteau. Le maire, Jean-Louis Dupont, ancien joueur du XV de France et du SU Agen, qui était à proximité, s'interpose.

"Je lui ai foutu un caramel, un carton. Je lui ai fait un plaquage cathédrale", explique-t-il au micro de BFMTV. Un plaquage dangereux, aujourd'hui interdit dans les règles du rugby, qui consiste à retourner son adversaire, qui se retrouve plaqué au sol, têtes en bas et jambes en l'air.

"J'ai pu le maîtriser"

"Je l'ai appuyé par terre au sol, et là j'ai pu le maîtriser, mettre le genou au niveau de la gorge", raconte Jean-Louis Dupont. "Je lui ai dit: je te coince, et quand la gendarmerie arrive, tu partiras avec eux".

Grâce au sang-froid du maire de 68 ans, le père de la mariée est maîtrisé. Les secours, eux, ont pris en charge le conjoint. Son pronostic vital n'est pas engagé: il a été blessé au dos, à l'épaule et à l'un des poumons. "Quand il est parti dans l'ambulance, il m'a dit: 'Jean-louis, il faut me marier'", se rappelle le maire.

Deux autres personnes ont également été hospitalisés. Selon les premiers éléments de l’enquête, le père de la future mariée était formellement opposé à leur union à cause de leur écart d’âge.

Ancien talonneur du XV de France, Jean-Louis Dupont estime que son plaquage n’est pas un geste héroïque selon lui. "Il y avait un homme en danger et il fallait le sauver", explique-t-il à BFMTV.

Ariel Guez avec Théo Bassilana et Johan Demarle