Isère: quand l’ADN résout les affaires criminelles...

Les analyses ADN permetent de résoudre des affaires criminelles, parfois des années plus tard (Illustration) - -
Vingt-deux ans après le meurtre de Sarah et Saïda, un homme de 37 ans a été arrêté ce mercredi 24 juillet et confondu par l'ADN retrouvé près des corps de deux fillettes tuées à Voreppe (Isère). Ces dernières années, plusieurs autres affaires criminelles ont été résolues grâce à l'ADN, molécule qui codifie le patrimoine génétique unique de chacun, et permet depuis la fin des années 1980 d'identifier un individu avec certitude.
Retour sur des enquêtes qui ont parfois attendu des décennies pour être résolues.
> L'affaire Caroline Dickinson
Le 18 juillet 1996, l’'adolescente britannique Caroline Dickinson est violée et tuée à Pleine-Fougères (Ille-et-Vilaine). Un vagabond de 39 ans, déjà condamné pour moeurs, avoue, mais l'ADN le disculpe. Il confondra en revanche en 2001 - 5 ans après les faits - l'Espagnol Francisco Arce Montes, 55 ans, arrêté pour une autre agression à Miami. Il sera condamné en juin 2005 à 30 ans de réclusion.
> Elodie Kulik, ou quand l'ADN complète douze ans d'enquête
Le corps calciné d'Elodie Kulik, 24 ans, est retrouvé le 11 janvier 2002 le long d'une route à quelques kilomètres de Péronne (Somme), où elle dirigeait une agence bancaire. Un préservatif et un mégot retrouvés près du corps permettent le relevé de deux empreintes ADN. Malgré d'intenses recherches dans les fichiers, il faut attendre 2012 - soit dix ans - pour qu'une expertise identifie un des agresseurs, Grégory Wiart, mort depuis l'agression dans un accident de voiture. Un autre agresseur présumé, Willy Bardon, en attente de procès, est identifié par sa voix.
> "Pierrot le Fou", le multirécidiviste
En juin 2004, trois meurtres - ceux de Jeanne-Marie Kegelin, 10 ans, Hedwige Vallée, 38 ans, et Julie Scharsch, 14 ans - sont commis dans le Bas-Rhin. Le 2 octobre 2008, quatre ans après les faits, Pierre Bodein, 59 ans, dit "Pierrot le Fou", multirécidiviste en liberté conditionnelle, est condamné à perpétuité après avoir été identifié par son ADN comme l'auteur du triple assassinat.
> Les "bébés congelés" de Véronique Courjault
A Séoul, le 23 juillet 2006, Jean-Louis Courjault découvre dans son congélateur deux corps de nouveaux-nés. Avec sa femme Véronique, ils nient être les parents de ces enfants tués à la naissance, mais deux mois et demi après, le 10 octobre 2006, les expertises d'ADN prouvent le contraire. Le père aura un non-lieu mais la mère sera condamnée à 8 ans d'emprisonnement en juin 2009.
> Le meurtrier d'une joggeuse identifié en quelques jours
Le 24 jan 2013, le corps d'une joggeuse de 33 ans est découvert sur un chemin de garrigue à Courbessac, près de Nîmes, à demi dénudé et présentant de nombreuses traces de blessures à l'arme blanche. Un cutter et deux pierres ensanglantées sont retrouvés à proximité. Moins d'une semaine plus tard, un Britannique de 32 ans, habitant à 300 mètres de là, est confondu par son ADN retrouvé sur les objets trouvés à proximité du corps.