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Police-Justice

Interpellation à Paris: le suspect meurt au commissariat

Après avoir été interpellé par la police à Paris un homme de 33 ans est décédé au commisariat.

Après avoir été interpellé par la police à Paris un homme de 33 ans est décédé au commisariat. - Philippe Huguen - AFP

Un homme de 33 ans est mort au cours d'une interpellation à Paris. Sa famille a porté plainte, la police des polices est chargée de l'enquête.

Les faits se sont déroulés le mois dernier. Dans la nuit du 5 au 6 mars, Amadou Koumé 33 ans est mort au commissariat du Xe arrondissement de Paris. Il est 0h05 lorsque ce père de deux enfants est interpellé près de la gare du Nord.

D'après une source judiciaire, l'homme tient des propos incohérents et ne se laisse pas faire par la police. L'intervention est musclée et pour lui passer les menottes, les policiers recourent à une manœuvre d'étranglement. Vingt minutes plus tard lors de l'arrivée au commissariat, les policiers se rendent compte que l'homme est amorphe. Le Samu, intervenu sur place n'arrivera pas à le ranimer. Son décès est alors constaté à 2h30.

Les résultats de l'autopsie pas dévoilés

Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour homicide involontaire. Mais la famille qui a porté plainte pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner et abstention de porter assistance à une personne en péril s'interroge. "On ne sait pas comment il est mort", s'indigne sa sœur Habi dans les colonnes du Parisien.

La famille se sent tenue à l'écart de l'enquête confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN). Les parents de la victime ont été reçus par l'IGPN trois jours après les faits mais ne connaissent toujours pas les résultats de l'autopsie. "Au téléphone, on m'a dit qu'il avait été transporté couché dans le fourgon et qu'il était mort à 0h30, poursuit la soeur d'Amadou Koumé. En découvrant l'acte d'état civil, j'apprends que son décès n'a été déclaré que deux heures plus tard. Je me demande si on ne veut pas nous cacher quelque chose". La famille rapporte qu'en se rendant à l'Institut médico-légal le visage d'Amadou présentait une plaie.

La famille attend qu'un juge d'instruction soit désigné pour poursuivre les investigations.

C. B