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Police-Justice

Indre-et-Loire: une élue enlevée et séquestrée par sa famille qui s'oppose à son projet de mariage

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ILLUSTRATION - DENIS CHARLET - AFP

Après que sa disparition ait été signalée par son conjoint, les policiers ont géolocalisé son téléphone au domicile de ses parents et sont intervenus pour la libérer. Sa famille avait déjà tenté de la marier "de force" à l'étranger quelques mois avant.

Une jeune femme de 29 ans, qui vivait en Indre-et-Loire, a été enlevée et séquestrée par sa famille, hostile à son projet de mariage, a-t-on appris jeudi auprès du parquet de Tours. Cadre administrative et également élue LaREM au conseil départemental d'Indre-et-Loire, elle avait quitté la région début mai avec son compagnon pour s'installer dans les Alpes-Maritimes.

Le 18 juillet, son compagnon, que la famille de la jeune femme n'acceptait pas, a informé la police de sa disparition à Mandelieu, près de Cannes. Rapidement géolocalisé, le portable de la victime permet aux enquêteurs de suivre son parcours jusqu'au domicile parental à Sain-Pierre-des-Corps, dans la périphérie de Tours, domicile qu'ils placent sous surveillance.

Le père et deux oncles mis en examen

Le 19 au matin, une rixe survient devant l'habitation entre membres des deux familles, précipitant l'intervention de la police. La jeune femme accourt alors vers les policiers, leur demandant de lui porter secours. Le père et deux oncles de la jeune femme sont mis en examen pour "enlèvement" et "séquestration" avec libération avant sept jours, et son frère pour menaces de mort, envoyées par mail quelques semaines auparavant. Tous les quatre ont été placés sous contrôle judiciaire.

Les deux jeunes gens, tous deux d'ascendance algérienne, se sont constitués partie civile. L'avocat du couple explique à l'Agence France Presse qu'au printemps dernier, après avoir pris connaissance des projets matrimoniaux de la jeune femme, sa famille l'avait emmenée en Algérie en vue d'y préparer un mariage à leur convenance, alors que le parquet cite une famille "tout à fait intégrée". L'affaire sera examinée par le tribunal correctionnel de Tours le 2 août prochain. .

L.D., avec AFP