Ils volaient quatre véhicules par nuit: trois frères voleurs interpellés

Les policiers de Seine-Saint-Denis ont mis en place un lourd dispositif pour arrêter les voleurs. - Kenzo Tribouillard / AFP
Ils étaient devenus la bête noire des policiers. En Seine-Saint-Denis, trois frères issus de la communauté des gens du voyage ont finalement été interpellés après avoir volé une centaine de véhicules, raconte Le Parisien.
Après une tentative ratée en avril 2016 au cours de laquelle les individus ont directement foncé sur les véhicules de la Brigade de répression du banditisme (BRB), les forces de l’ordre ont finalement pu les mettre hors d’état de nuire en utilisant les grands moyens.
Deux poids lourds de 19 tonnes
Deux poids lourds de 19 tonnes ont ainsi été réquisitionnés mercredi dernier pour les prendre en étau. Mais malgré cet impressionnant dispositif, l’aîné des trois frères a tout de même foncé sur l’un des camions, provoquant ainsi un accident à Montreuil. Le trio a finalement été interpellé vers 21h par les hommes de la BRB, aidés par une quinzaine de policiers de la BRI (brigade de recherche et d’intervention).
Jimmy, Bryan et Jason, âgés de 25 ans à 39 ans, ont été mis en examen pour vol et recel de voitures. Les deux premiers ont été écroués, le troisième laissé en liberté sous contrôle judiciaire.
Trois à quatre voitures volées par nuit
Les voitures ciblées par le gang étaient toujours les mêmes: de marques françaises, milieu de gamme et quasi-neuves. En tout, ils auraient volé une centaine de véhicules pour un préjudice estimé à plusieurs millions d’euros.
Le mode opératoire était lui aussi suivi à la lettre. La fratrie opérait la nuit, à bord de grosses cylindrées, volées également. Ils avaient le visage dissimulé par des cagoules et étaient munis de bombes lacrymogènes.
Lorsqu’ils repéraient une voiture qui leur convenait, les frères avaient leur petite astuce. 3Pour déjouer les antivols électroniques, les escrocs remplaçaient les calculateurs des véhicules par leur propre boîtier, explique une source proche du dossier au Parisien. Tout le mécanisme du véhicule se bloquait mais ils parvenaient à mettre en marche le véhicule avec un système de démarrage3.
Les véhicules étaient ensuite laissés quelques jours dans une rue pour s’assurer qu’ils n’étaient pas géolocalisés par la police. Les voitures étaient ensuite acheminées sur un terrain vague où elles étaient désossées. Seules les pièces détachées intéressaient les frères. Seuls des accessoires sans intérêt pour la revente et des plaques d’immatriculations ont été retrouvés lors de la perquisition du terrain.