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Police-Justice

"Il était tout le temps collé sur moi": une nouvelle femme témoigne contre Jacques Bouthier

Jacques Bouthier.

Jacques Bouthier. - BFMTV

BFMTV a recueilli le témoignage d'une ancienne salariée d'Assu 2000 qui porte plainte contre son ex-PDG pour "harcèlement sexuel".

Depuis les révélations de l'affaire Jacques Bouthier, mis en examen et incarcéré pour "traite des êtres humains", "viols sur mineurs" et "proxénétisme", les témoignages se multiplient. Les langues de certaines femmes se délient et certaines se présentant comme victimes du PDG d'Assu 2000 ont décidé de se tourner vers la justice.

C'est le cas de Sarah*, ancienne salariée du groupe, qui a déposé une plainte pour "harcèlement sexuel" visant Jacques Bouthier lundi 30 mai. Il s'agit de la deuxième plainte de ce type.

"Il ne m'a jamais parlé du travail..."

Sarah a été embauchée comme commerciale chez Assu 2000 dans les bureaux de l'entreprise situés à Tanger, en 2018. Dès le début, elle a entendu parler du PDG, Jacques Bouthier. Très rapidement, elle apprend qu'il harcèlerait les jeunes femmes et qu'il ferait pression pour coucher avec elles.

En parallèle, les dirigeants se vantent d'avoir un patron qui fait régulièrement le tour des équipes et connait tous les salariés. "En réalité, pendant trois ans où je l'ai croisé, il ne m'a jamais parlé du travail...", confie Sarah.

"Je pars me cacher aux toilettes"

Dès le premier jour où elle croise Jacques Bouthier, elle est alertée par une collègue. "Merde, il est là ! Je ne savais pas. Bon, je pars me cacher aux toilettes...", lui dit cette dernière. Jacques Bouthier arrive alors auprès de Sarah. "Ah toi, je ne te connais pas encore... Quel beau sourire tu as, ma petite ! Vraiment un beau sourire", l'aborde-t-il.

Un an plus tard, lors d'un déplacement, elle dit avoir une nouvelle subi ses assauts. "Il était tout le temps collé sur moi. Il me harcelait alors que j'étais en couple à l'époque", raconte-t-elle à BFMTV. Il me disait: "Tu as vu ce luxe? Tu as vu cette vie? Tu sais que je peux te garantir ce luxe, hein?"

Des messages déplacés

Un jour, Jacques Bouthier lui demande son numéro personnel au motif de lui envoyer une vidéo professionnelle. Elle refuse mais il insiste tellement qu'elle finit par céder, témoigne-t-elle. Elle dit avoir alors reçu des messages déplacés.

Sarah* lui répond qu'elle ne veut plus rien recevoir de sa part. Le lendemain, il lui dit juste qu'elle s'est exprimée dans un français parfait. À la révélation de l'affaire Bouthier, elle se décide à porter plainte pour "harcèlement sexuel".

* Le prénom a été modifié.

Vincent Vantighem et Salomé Robles