Haute-Savoie: l'éducateur filmait de jeunes footballeurs sous la douche

Un éducateur a été mis en examen et placé en détention provisoire après avoir filmé des jeunes footballeurs sous la douche. (Photo d'illustration) - Charly Triballeau - AFP
Un entraîneur de football, qui filmait ses joueurs d'une quinzaine d'années sous la douche, a été mis en examen et écroué après avoir avoué des agressions sexuelles de mineurs, a appris ce jeudi l'Agence France-Presse (AFP) auprès du parquet de Bonneville, en Haute-Savoie.
Ce conseiller patrimonial de 50 ans, éducateur bénévole du club de football de Thyez, toujours en Haute-Savoie, avait déjà été condamné en 2000 pour agression sexuelle et corruption de mineur par le tribunal correctionnel de Montpellier. C'est à l'occasion d'un déplacement dans l'Hérault que les jeunes du club de football de Thyez ont découvert un système vidéo destiné à les filmer sous la douche, a indiqué le parquet, confirmant une information du Messager.
Plusieurs vidéos retrouvées
"Ce n'était pas la première fois qu'il le faisait, on a retrouvé des vidéos sur son ordinateur", a précisé le procureur de Bonneville Pierre-Yves Michau. Placé en garde à vue lundi soir, l'éducateur sportif a reconnu au cours de son audition des faits d'agressions sexuelles contre un jeune du club pendant trois ans de 2005 à 2008.
La jeune victime a été identifiée et entendue par les enquêteurs. Il a aussi reconnu des faits plus anciens datant de 1996, commis à Montpellier, et qui sont prescrits. Des fichiers pédopornographiques ont en outre été retrouvés sur le disque dur de son ordinateur.
Placé en détention provisoire
Présenté à un juge d'instruction mercredi matin, il a été mis en examen pour agression sexuelle de mineur, détention et diffusion d'images pédopornographiques et atteinte à l'intimité de la vie privée. Il a été placé en détention provisoire. Sa condamnation à Montpellier portait déjà sur des faits commis dans le cadre d'un club de football. Le tribunal avait assorti sa condamnation d'un sursis de mise à l'épreuve de trois ans avec interdiction d'entrer en contact avec des mineurs. Mais, à l'époque des faits, la loi ne prévoyait pas d'interdiction définitive d'entrer en contact avec des mineurs, selon le parquet.