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Police-Justice

Guadeloupe: gendarmes et pompiers pris pour cibles sur des barrages routiers

Capture d'écran

Capture d'écran - Twitter

Alors qu'ils éteignaient des barrages en feu à Baie-Mahault, en Guadeloupe, des pompiers et des gendarmes ont été victimes d'une agression par un groupe d'individus qui les ont visés avec des "gros cailloux" et ont menacé d'incendier leur véhicule.

Des gendarmes et pompiers ont été la cible de caillassages alors qu'ils intervenaient sur des barrages érigés sur les routes de la commune de Baie-Mahault, ont-ils indiqué ce jeudi, confirmant l'information de médias locaux.

Un groupe d'individus caillasse les pompiers

Mercredi soir, vers 17 heures, alors qu'ils intervenaient sur un premier barrage enflammé, des "projectiles" ont été lancés dans leur direction, "heureusement sans toucher les hommes ou les véhicules" a indiqué le colonel Félix Anthénor Abazac, directeur du SDIS Guadeloupe. Une source gendarmerie consultée par l'AFP précise que "de gros cailloux" ont été lancés "à plusieurs reprises" par "des jeunes en cours d'identification".

A l'issue d'une seconde intervention du même type, "après une heure d'extinction, on était en fin d'opération avec les gendarmes, mes hommes ont vu arriver un groupe d'individus qui les ont caillassés et qui ont été jusqu'à les menacer d'incendier le véhicule", a ajouté Félix Anthénor Abazac, saluant le "sang froid et le courage des agents".

L'agression intervient dans un contexte social tendu

La présidente du Conseil départemental de la Guadeloupe, Josette Borel-Lincertin, a manifesté son soutien aux pompiers victimes de l'agression sur Twitter, en rajoutant qu'elle "condamne avec force" l'attaque et la détérioration du matériel. Avec "deux vitres brisées", le véhicule des pompiers n'est plus utilisable dans l'immédiat.

D'autres barrages ont été érigés dans la journée de jeudi, toujours à Baie-Mahault, sans débordement. La commune connaît un contexte social tendu depuis plusieurs semaines du fait d'une grève de certains agents municipaux. Plusieurs écoles du centre-ville ont par ailleurs été dégradées durant la nuit de mercredi à jeudi, a indiqué la maire de la commune, Hélène Polifonte, dans un communiqué. Cependant, il n'y a pas de lien établi entre les barrages, les dégradations, et ce mouvement social.

J. G. avec AFP