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Gollnisch : « Le problème, ce ne sont pas les Roms, mais les dirigeants français ! »

Bruno Gollnisch, vice-président du FN invité de Jean-Jacques Bourdin

Bruno Gollnisch, vice-président du FN invité de Jean-Jacques Bourdin - -

Le vice-président du FN, candidat déclaré à la succession de Jean-Marie Le Pen à la tête du parti, fustige « l'agitation médiatique » de Nicolas Sarkozy.

Actuellement Vice-Président exécutif du Front national, Bruno Gollnisch, conseiller régional de Rhône-Alpes et député européen, est l'adversaire déclaré de Marine Le Pen à la course à la présidence du parti pour la succession de Jean-Marie Le Pen en janvier 2011. Hier mardi, Bruno Gollnisch a publié une Tribune sur le site du Front National, qualifiant les expulsions de Roms récentes « d'agitation et de poudre aux yeux électoraliste ».

« UMP, le parti des cocus et des contents de l'être »
« Sarkozy essaye de faire croire qu’il est capable de piper (sic) les voix du Front National. Il a repris une rhétorique, essentiellement à usage médiatique. Ce qui est grave c’est qu’il ne change pas les conditions dans lesquelles notre pays s’enfonce. Le premier parti de France (ndr : l’UMP) c’est celui des cocus et des contents de l’être. Y’a un certain nombre de gens qui se laisseront avoir par Sarkozy. Mais aujourd’hui beaucoup savent que cette gesticulation médiatique ne débouche sur rien de concret. »

« Le Front Populaire prévoit la déchéance de la nationalité en 1938 »
« La proposition de priver de la nationalité française des criminels qui s’en prendraient aux forces de police par exemple, cela suppose qu’on réforme le Code de la Nationalité. Je me suis replongé cette nuit dans mon livre d’étudiant en droit à l’époque du général De Gaulle. On s’aperçoit que les décrets-lois du Front Populaire, c'est-à-dire de la gauche de 1938, prévoyaient la déchéance de la nationalité française des étrangers naturalisés depuis moins de 10 ans, qui commettaient des crimes ou des délits passibles d’un an de prison. Il suffit d’en revenir à des lois que la Gauche pourra difficilement contester. Madame Royal ne pourra pas se joindre au concert des pleureuses, ni monsieur Badinter...»

« Des millions de déshérités souhaitent naturellement venir en France »
« Cette affaire de Roms... En réalité, on n’a pas le pouvoir de les expulser. Brice Hortefeux le sait très bien : ce sont des départs volontaires. On leur donne un pécule, ils rentrent dans leur pays et reviennent ensuite. Et pourquoi on ne peut pas les expulser ? Parce qu’ils ont la nationalité de la Roumanie, de la Hongrie, de la Bulgarie, états avec lesquels Nicolas Sarkozy a conclu des traités qui donnent à ces ressortissants le droit de venir en France sans autorisation préalable. Si on veut agir efficacement, il faut renégocier ces traités.
A la place de Sarkozy, de Besson et Hortefeux, je n’aurais pas trahi mes électeurs et mes engagements. Sarkozy dit refuser la constitution européenne, se contenter d’un mini traité et fait passer, contre la volonté du peuple français, un traité de Lisbonne qui est exactement la Constitution européenne. Si demain j’accédais au pouvoir, on se mettrait autour d’une table avec ces pays, dont je ne suis pas un ennemi, pour discuter et renégocier ces traités.
Le problème, ce ne sont pas les Roms, mais les dirigeants politiques et économiques français, responsables d’avoir ouvert les frontières, fait disparaitre notre souveraineté. Naturellement, des millions, peut–être demain des milliards de déshérités souhaitent venir en France. La responsabilité des dirigeants français était de protéger la population française

Pour retrouver l'intégralité du podcast de Bruno Gollnisch chez Jean-Jacques Bourdin, cliquez ici

La rédaction de RMC