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Police-Justice

Gironde: quatre ans de prison ferme pour emprise mentale sur des femmes vulnérables

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Une peine de prison confirmée pour ce "magnétiseur" qui manipulait ses victimes, parfois au péril de leur santé.

Une peine de quatre ans de prison a été confirmée en appel mardi contre un "magnétiseur" de 42 ans, notamment pour abus de faiblesse et agressions sexuelles sur des femmes victimes de son "emprise mentale", poussées parfois à suspendre des traitements médicaux au péril de leur santé.

Une "emprise mentale"

La même peine avait été prononcée en première instance à Libourne en octobre 2016, à l'audience à la Cour d'appel de Bordeaux contre Philippe Lamy pour abus de faiblesse, agressions sexuelles et exercice illégal de la médecine dans le Libournais entre 2012 et 2014.

Sous l'influence du magnétiseur, ces patientes vulnérables avaient été amenées accepter des relations sexuelles "aux vertus thérapeutiques", à rompre avec leur famille ou encore à arrêter des traitements anti-cancéreux au point "de mettre (leur) vie en danger".

Il devra indemniser ses victimes

Une "effraction psychique", une "emprise mentale dont l'abus sexuel est le corollaire", plaidait Me Daniel Picotin pour les parties civiles, dont une, atteinte d'un cancer de la thyroïde, "risquait très clairement sa vie" tandis qu'une autre avait fait une tentative de suicide.

Philippe Lamy niait avoir forcé qui que ce soit, évoquant des gens "venus à moi, pas moi vers eux", et des relations sexuelles consentantes avec "des femmes qui n'assument pas ce qu'elles ont été avec moi". Il a vu sa peine assortie d'une injonction de soins, d'un suivi socio-judiciaire de cinq ans et d'une interdiction d'entrer en contact avec ses victimes, qu'il devra indemniser.

S.Z avec AFP