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Police-Justice

Gilets jaunes: le couple soupçonné de vol au Fouquet's jugé ce vendredi

Le Fouquet's incendié le 16 mars 2019

Le Fouquet's incendié le 16 mars 2019 - Zakaria ABDELKAFI / AFP

Une femme de 30 et son compagnon de 43 ans sont jugés ce vendredi après-midi par le tribunal correctionnel de Paris pour le vol de plusieurs objets du restaurant parisien le Fouquet's lors du 18e week-end de mobilisation des Gilets jaunes. Les deux prévenus nient toute implication.

Deux renvois, un tribunal s'estimant pas saisi, de nouvelles requêtes en nullité déposées: c'est dans ce contexte que va se dérouler ce vendredi après-midi le procès d'un homme et d'une femme soupçonnés d'avoir volé un tabouret, des fourchettes et une salière dans le restaurant parisien le Fouquet's lors du 18e week-end de mobilisation des Gilets jaunes le 16 mars dernier. L'audience débutera à 13h30 devant le tribunal correctionnel de Paris.

Le couple, une femme de 30 ans et un homme de 43 ans, a comparu une première fois le 23 mars puis brièvement le 9 mai dernier. La jeune femme est poursuivie pour "vol en réunion", mais à cause d'une erreur de procédure soulevée par la défense, son procès a été reporté. Leur avocat, Arié Alimi, avait également soulevé un autre vice de procédure. Le compagnon n'avait pas été cité correctement à comparaître. Il ne pouvait lui non plus être jugé à cette date.

"Le procureur de Paris a voulu faire de ce procès, un procès phare, mais cela est révélateur d'une précipitation, l'absurde associé à l'incompétence", déplore Me Arié Alimi.

Le 16 mars dernier, lors d'un week-end de mobilisation des Gilets jaunes marqué par un regain de violences, le restaurant parisien le Fouquet's, installé sur les Champs-Elysées, a été saccagé. Les vitrines ont été brisées, du mobilier a été volé et l'établissement a été partiellement brûlé. Cinq jours plus tard, le couple était interpellé en Indre-et-Loire, à la suite de la publication par la jeune femme de photos d'un tabouret et de couverts du célèbre restaurant. Le couple nie farouchement les faits et affirme qu'il s'agit de "dons" faits par un employé du Fouquet's. Le montant du préjudice s'élève à 226 euros.

Justine Chevalier