Fusillade à Villiers-le-Bel près d'une mosquée: la piste du règlement de comptes

La mosquée de la rue d'Hérivaux, à Villiers-le-Bel, près de laquelle le drame s'est produit. - -
Une fusillade a fait trois blessés dont deux graves, vendredi, près d'une mosquée à Villiers-le-Bel, dans le Val-d'Oise. Les trois victimes, un père et ses deux fils de 23 et 32 ans, sortaient alors de la prière, vers 14 heures.
Le père et l'un de ses fils avaient regagné leur voiture, près de la mosquée située rue d'Hérivaux, dans une zone pavillonnaire, quand trois balles "de calibre 11,43", selon une source judiciaire, ont été tirées vers eux. L'autre garçon les rejoignait quand il a été touché lui aussi.
Le tireur, qui selon nos informations était seul, circulait sur un scooter. Le père, âgé de 64 ans, dit l'avoir reconnu et a livré son nom à la police. Il a pu prendre la fuite et est toujours recherché.
Pronostic vital engagé pour un jeune homme
Le plus âgé des deux frères, touché à la hanche et dont le pronostic vital était engagé vendredi soir, a été transporté à l'hôpital Beaujon de Clichy.
L'autre, touché au ventre, a été transporté au centre hospitalier de Gonesse par des proches, qui n'ont pas attendu l'arrivée des secours. Son estomac a été perforé par une balle.
Le père de famille n'a été que légèrement blessé par des éclats de verre. Selon une source policière, il ne s'agirait que d'une "victime collatérale" de la fusillade.
La piste du règlement de comptes envisagée
Pour la même source, il s'agit "a priori d'un règlement de comptes". Les deux frères, originaires de la cité sensible de Puits-la-Marlière, étaient en effet "défavorablement connus des services de police".
Ils ont été impliqués dans de précédents échanges de coups de feu en 2010. La piste de "l'acte islamophobe" a donc été écartée. Selon le parquet de Pontoise, l'affaire reste néanmoins "assez nébuleuse" à ce stade.
Vendredi soir, la police scientifique s'activait sur les lieux de la fusillade. Aucun signe de tension n'était néanmoins visible dans le quartier, dans cette commune populaire d'Île-de-France, théâtre d'émeutes fin 2007.