Féminicide à Cagnes-sur-Mer: l'IGPN saisie sur les conditions et délais de l'intervention policière

La jeune femme n'a plus donné signe de vie depuis jeudi. - Police/Brigade de sûreté de Sedan
L'IGPN a été saisie ce lundi soir après la découverte du corps d'une jeune femme de 21 ans, sans vie, sous un tas d'ordures à Cagnes-sur-Mer, dans les Alpes-Maritimes, a-t-on appris auprès de la Police nationale. La police des polices est chargée d'enquêter sur les conditions et délais de l'intervention policière dans cette affaire. Selon plusieurs témoins, les forces de l'ordre auraient en effet été très longues à intervenir malgré plusieurs appels.
"Après l'homicide survenu le 31 août à Cagnes-sur-Mer, le directeur général de la police nationale (DGPN) saisit l'IGPN aux fins d'établir avec précision les conditions d'intervention des effectifs de police", a déclaré un porte-parole de la police.
Le principal suspect est son petit ami, né en 1993, arrêté et placé en garde à vue dimanche. Une dispute aurait éclaté entre le couple dans la nuit de vendredi à samedi et le jeune homme aurait asséné des coups très violents à sa compagne.
"Mais là c'est fini! Mais vous êtes où?"
Selon plusieurs témoins, les forces de l'ordre auraient mis beaucoup de temps à intervenir. Sur France Bleu Azur, une femme du quartier, qui a assisté à une partie de la dispute, raconte avoir appelé à deux reprises la police, et déplore le temps d'intervention trop long des forces de l'ordre.
"J'étais en contact avec la police, je leur expliquais tout en leur disant 'Mais là c'est fini! Mais vous êtes où? Je la vois plus, elle est morte cette petite, elle est morte!' ", raconte-t-elle.
Quand les policiers sont arrivés sur les lieux, le quartier était redevenu calme. Selon le parquet, la patrouille dépêchée sur place "n'a trouvé aucun élément relatif" à l'agression. La victime a finalement été retrouvée le dimanche midi, sous un tas d'ordures.
"Nos collègues ont été appelés mais une fois arrivés sur place, il n'y avait plus rien. Les protagonistes avaient disparu. Nos collègues ont fait leur travail avec professionnalisme. Ils mis pied à terre mais n'ont rien noté de précis", explique sur notre antenne Laurent Martin de Frémont, secrétaire départemental unité SGP police des Alpes-Maritimes.