Coqs trop bruyants: une nouvelle habitante de l'île d'Oléron attaquée en justice pour le bruit de son poulailler

Cinq ans après l'affaire médiatique du coq Maurice qui agaçait ses voisins sur l'île d'Oléron, une nouvelle habitante de l'île est assignée en justice en raison du bruit causé par ses volailles. Un tribunal doit se prononcer en avril.

Une nouvelle affaire de bruit de volaille devant un tribunal. Une habitante de l'île d'Oléron est assignée en justice après une plainte de ses voisins qui considèrent le bruit de son poulailler particulièrement incommodant, rapportait vendredi 14 février le média Ici, anciennement France Bleu.

Un litige qui en rappelle un autre: celui du coq Maurice qui avait finalement pu continuer à être domicilié sur le terrain de sa propriétaire oléronaise à l'issue de trois ans de bataille judiciaire.

Cette fois, c'est Anne-Marie Chemin, habitante depuis toujours de la commune de Saint-Georges d'Oléron, qui fait face à l'exaspération de ses voisins. En cause: trois coqs, dont deux ont quitté le poulailler à la suite d'une tentative de conciliation juridique. Le dernier coq est finalement mort en janvier.

La loi pour protéger le "patrimoine sensoriel" déjà adoptée

La procédure judiciaire va pourtant se poursuivre: l'affaire fera l'objet d'une audience au tribunal de Rochefort début avril, selon France 3. La question du bruit pourrait être tranchée sur le fondement de la loi de 2021 protégeant le "patrimoine sensoriel" rural, adoptée après le déclenchement de l'affaire du coq Maurice, mais le poulailler pourrait s'avérer non conforme au Plan local d'urbanisme (PLU).

Pour Anne-Marie Chemin, qui a toujours vécu avec les poules, "hors de question" de retirer son poulailler pour satisfaire ses voisins, d'anciens amis qui venaient même s'occuper des volailles en son absence.

Elle a par ailleurs reçu le soutien de Corinne Fesseau, propriétaire du défunt coq Maurice, qui soutient que "c'est la campagne ici, pas la ville!".

Glenn Gillet