Eric Zemmour une nouvelle fois condamné: les précédentes décisions de justice

Une condamnation supplémentaire pour Eric Zemmour. Le candidat à l'élection présidentielle a ajouté ce lundi un nouveau volet à son histoire judiciaire, après avoir été fixé sur ses poursuites pour "complicité de provocation à la haine raciale et injure raciale" après ses propos sur les mineurs isolés. L'essayiste a finalement été condamné à une amende de 10.000 euros, conforfément aux réquisitions du parquet.
Déjà poursuivi pour injure raciale, provocation à la haine ou contestation de crime contre l'humanité, l'ex-journaliste en est sorti aussi bien relaxé que condamné. Voici les précédentes affaires tranchées par la justice. D'autres procédures sont encore en cours.
C'est donc la dernière condamnation en date. Eric Zemmour a été condamné ce lundi à 10.000 euros d'amende pour complicité de provocation à la haine raciale et injure raciale, pour ses propos sur les mineurs isolés. Le 29 septembre 2020, celui qui était alors éditoraliste avait déclaré sur CNews: "Ils n'ont rien à faire ici, ils sont voleurs, ils sont assassins, ils sont violeurs, c'est tout ce qu'ils sont, il faut les renvoyer et il ne faut même pas qu'ils viennent." Son avocat Olivier Pardo a annoncé son intention de faire appel.
La première sortie remarquée d'Eric Zemmour date de mars 2010. Dans l'émission "Salut les Terriens", il suscite un tollé en déclarant que "la plupart des trafiquants sont noirs et arabes, c'est comme ça, c'est un fait". En février 2011, le tribunal correctionnel de Paris le reconnaît coupable de provocation à la haine raciale, lui inflige 1000 euros d'amende mais le relaxe des poursuites pour diffamation. Eric Zemmour ne fait pas appel, sa condamnation est définitive.
Enfin, la condamnation est définitive dans le cas de l'affaire de l'"invasion". En juin 2017, Eric Zemmour écope de 5000 euros d'amende pour des propos "stigmatisant (...) en des termes particulièrement violents et péremptoires" les musulmans. Il avait estimé un an plus tôt, dans une émission de télévision sur France 5, que la France connaissait une "invasion" et était le théâtre d'un "jihad" visant à l'"islamiser". Sa condamnation est confirmée en appel en mai 2018. Puis la cour de cassation a rejeté son pourvoi.
• Les relaxes
En juin 2016, nouvelle relaxe pour Eric Zemmour qui comparaissait pour provocation à la haine et diffamation raciales. En cause, une chronique de 2014 sur RTL dans laquelle il dénonçait "les bandes de Tchétchènes, de Roms, de Kosovars, de Maghrébins, d'Africains qui dévalisent, violentent ou dépouillent." La justice ne l'a pas condamné estimant que les communautés visées ne l'étaient pas dans leur ensemble.
Une condamnation puis une relaxe, c'est le cas dans l'affaire de l'interview au Corriere della Sera. Dans le quotidien italien, Eric Zemmour affirmait, en octobre 2014, que les musulmans "vivent entre eux, dans les banlieues. Les Français ont été obligés de s'en aller".Un an après, le tribunal correctionnel le condamne à 3000 euros d'amende, peine confirmée en appel en novembre 2016. Mais la Cour de cassation ordonne pour un motif de forme un troisième procès devant la cour d'appel qui, en novembre 2018, le relaxe car "il n'est pas prouvé qu'Eric Zemmour (...) savait que ce journal était publié en France".
Le polémiste a aussi été relaxé en 2018 pour des propos en marge de l'affaire Denis Baupin, accusé par plusieurs femmes. L'ancienne ministre Cécile Duflot l'avait poursuivi pour diffamation alors qu'il l'accusait d'avoir trahi Emmanuelle Cosse - ex-ministre et compagne de Denis Baupin - pour "un plat de lentilles ministériel".