Enfants dealers: l'incompréhension d'une famille expulsée

Kouta Dembaga va être expuslée de son logement HLM à cause du trafic de stupéfiants opéré par son fils - -
L'expulsion de deux familles de leur logement HLM de Boulogne-Billancourt à cause d'enfants dealers a été confirmée mardi par la cour d'appel de Versailles.
Pour certains, la décision est incompréhensible, pourquoi les proches devraient-ils payer pour les erreurs de leurs enfants? Rencontre avec l'une des deux familles.
"Nous, on n'a rien fait"
La famille Dembaga vit depuis plus de trente ans dans son logement à loyer modéré. Elle assure avoir toujours payé le loyer et très bien s'entendre avec le voisinage. Sa future expulsion est vécue comme une double peine: "Ce n'est pas normal que la justice nous laisse dehors. Moi je ne suis pas complice avec mon fils, il a fait des bêtises, et je les paye", s'indigne Kouta, la mère d'un des enfants dealers.
"Ils nous font passer pour des bandits, des voyous, alors que nous, on n'a jamais rien fait dans cette cité", s'insurge également Hawa, la soeur.
A l'époque des faits en 2009, près de 600 locataires s'étaient plaint des trafics de drogue ayant cours dans l'immeuble et de la violence que cela engendrait.
Une pétition en cours
De son côté, le bailleur social est satisfait de la décision de justice. "Aujourd'hui, ce que l'on voit, c'est que l'on peut garantir le bien-vivre de nos locataires. Et c'est cela qui importe", déclare Dalien Vanoverschelde, le directeur général de "Hauts-de-Seine Habitats".
Pourtant ces expulsions sont loin de faire l'unanimité dans le quartier. Une pétition de soutien aux familles rassemble de nombreuses signatures. La famille Dembaga qui n'a pour l'instant pas de solution de repli projette de s'installer dans la mairie de Boulogne Billancourt en guise de protestation.
> Enfants dealers: est-il juste de punir les familles? Exprimez-vous