EN DIRECT - Attaque d'un Thalys: deux agents SNCF vont recevoir la Légion d'honneur

L'ESSENTIEL
Les "héros" du Thalys ont été décorés de la Légion d'honneur par le président François Hollande ce lundi.
Le Premier ministre belge, l'ambassadrice américaine et plusieurs ministres français assistaient à la cérémonie.
Le président de la SNCF a assuré que les fouilles seraient désormais plus nombreuses dans les trains.
- Ayoub El Khazzani, un Marocain de 26 ans, a tenté d'ouvrir le feu vendredi dans un Thalys, reliant Amsterdam à Paris. Plusieurs hommes de nationalité française, américaine et britannique, sont parvenus à le maîtriser.
16h15 - Deux agents SNCF décorés de la Légion d'honneur
Deux employés de la société seront décorés dans les mois qui viennent. Le contrôleur du Thalys et un agent au repos lors des faits ont en effet participé à la mise hors d'état de nuire d'Ayoub El Khazzani, comme l'a rappelé François Hollande ce matin.
14h53 - Christian Estrosi (LR) relance la théorie de la "5ème colonne" islamiste
Ce n'est pas la première fois que le maire de Nice emploie cette expression pour désigner une prétendue force de frappe islamiste présente en France.
14h25 - Eric Ciotti (LR) demande les mêmes contrôles pour le Thalys que pour l'Eurostar
"Ce qui est certain, c'est qu'il faut établir des dispositifs de sécurité pour lutter contre le terrorisme dans les moyens de transport ferroviaire. On est aujourd'hui totalement démunis, complètement sans filet alors qu'il y a une menace terroriste qui est maximale", a déclaré le député sur RTL.
"Comment peut-on comprendre qu'il y ait un contrôle pour l'Eurostar au départ de la gare du Nord et que dans la même gare, il n'y ait aucun contrôle sur le Thalys? On est dans l'irresponsabilité, on ne peut plus rester dans cette situation", a ajouté Eric Ciotti.
13h31 - Guillaume Pépy affirme que Jean-Hugues Anglade a été pris en charge "très efficacement"
Sur l'antenne de BFMTV, le patron de la SCNF est revenu sur la polémique initiée par l'acteur. Souhaitant contredire le comédien, Guillaume Pépy a répété que Jean-Hugues Anglade avait été pris en charge normalement.
12h35 - Le président de la SNCF annonce que "les fouilles vont se multiplier"
Guillaume Pepy, président de la SNCF apporte ses précisions sur BFM Business après l'attaque du train Thalys. Les gens, mis en cause par Jean-Hugues Anglade, qui se seraient barricadés "sont des personnes du service de restauration", et non des personnels de la SNCF, a assuré Guillaume Pepy.
"Les messages dans les gares et dans les trains vont changer dans les prochaines heures pour que la vigilance soit décuplée (...) et dès le 1er septembre, on aura un numéro d'alerte d'urgence", a promis le président de la SNCF.
Ce numéro sera le 3117 et il "permettra à toute personne qui voit quelque chose de bizarre, dans une gare, dans un train ou le long des voies", d'alerter la SNCF. "La bonne réponse c'est le renseignement", car "les terroristes peuvent agir n'importe où"a-t-il rappelé. "Je crois à la vigilance de tout le monde", a-t-il assuré.
"Il y a des fouilles, elles vont se multiplier. Simplement, le plan opérationnel de ces fouilles est secret" a ajouté Guillaume Pepy.
La SNCF restera en contact avec les 552 passagers du train "dans les jours, semaines et mois qui viennent" a-t-il promis ajoutant: "je me sens pleinement responsable des clients de la SNCF mais je compte aussi sur eux".
11h - La plus haute distinction honorifique française
La Légion d'honneur est la plus ancienne et la plus haute décoration honorifique française et distingue exceptionnellement des étrangers pour services rendus à la France, à l'instar des trois jeunes Américains et du Britannique héros du train Thalys Amsterdam-Paris décorés lundi par le président Hollande. Décorés, ils ne sont toutefois pas membres de la Légion d'honneur qui est réservée aux citoyens français.
Remise au nom du chef de l'Etat - grand maître de l'ordre - pour récompenser les citoyens les plus méritants dans tous les domaines d'activité, elle compte quelque 92.000 membres. Chaque année 3.000 personnes sont honorées, un tiers à titre militaire et deux tiers à titre civil.
10h40 - "Face au terrorisme, nos sociétés ne sont pas faibles", a assuré François Hollande
"Face au terrorisme, c'est en ne cédant pas, c'est en refusant la peur, c'est en se levant ensemble, que nous vaincrons. face au terrorisme nos sociétés ne sont pas faibles, et elles ne seront jamais faibles tant qu'elles resteront unies", a déclaré François Hollande depuis l'Elysée.
Le chef de l'Etat a salué ces hommes "qui ont formé une communauté humaine" "pour éviter le pire". Un "formidable acte d'humanité (...) pour sauver ceux qui étaient dans ce train", a rappelé François Hollande.
10h15 - "J'ai fait ce que j'avais à faire", témoigne Chris Norman
L'un des quatre hommes décorés ce lundi a témoigné à sa sortie de l'Elysée. "J'ai fait ce que j'avais à faire", a humblement déclaré le sexagénaire britannique Chris Norman. "Si un jour on m'avait dit que j'allais être décoré de la légion d'honneur je vous aurait dit que ce n'est pas possible, c'est un très grand honneur", a ajouté Chris Norman.
"C'était ce qu'il fallait faire dans une situation de survie", a-t-il déclaré. "C'est toute une civilisation qui est sous la menace et il faut bien prendre cela en compte", a-t-il ajouté au micro de BFMTV.
9h35 - François Hollande remet la Légion d'honneur aux "héros"
"Au nom de la République Française, je vous fais chevalier de la Légion d'honneur", annonce-t-il aux trois Américains et au Britannique.
"J'ai tenu à vous remettre la Légion d'honneur", la plus haute distinction française, "pour vous dire coimbien nous vous sommes redevables", a déclaré le chef de l'Etat avant de les décorer.
9h25 - "Votre héroïsme doit être un exemple", salue François Hollande
"Nous sommes rassemblés pour rendre hommage à quatre hommes qui ont, par leur courage, permis de sauver des vies", a salué le président de la République, revenant sur le déroulé de l'attaque. "Le terroriste a pu être interpellé d'autant plus facilement qu'il était immobilisé", a déclaré François Hollande.
Il a rendu hommage au "courage" et au "sang-froid" des trois Américains et du Britannique. "Face au mal qui s'appelle le terrorisme, il y a un bien, celui de l'humanité, c'est celui que vous incarnez".
Nous sommes passés à côté d'"une tragédie, un massacre", a salué le président de la République. "Votre héroïsme doit être un exemple pour beaucoup et une source d'inspiration", a salué le président de la République.
9h15 - Les trois américains sont accueillis à l'Elysée
L'ambassadrice américaine est avec les trois "héros": Spencer Stone, 23 ans, Alek Skarlatos, 22 ans -deux soldats en vacances- et leur ami Anthony Sadler, 23 ans. Ils vont recevoir dans quelques minutes des mains du chef de l'Etat la Légion d'honneur.
9h - La cérémonie de remise de la Légion d'honneur va débuter
François Hollande va prendre la parole avant de remettre la décoration aux quatre "héros". Plusieurs ministres assisteront à la cérémonie, de même que le Premier ministre belge Charles Michel et Guillaume Pépy, président de la SNCF.
Le britannique Chris Norman est arrivé. On n'attend plus que les "héros" Américains à l'Elysée.
8h45 - "Mon mari s'est précipité vers cet homme"
Isabella Risacher-Moogalian, l'épouse de Mark Moogalian, professeur américain à la Sorbonne, a témoigné ce lundi sur Europe 1. Elle était présente lorsque son mari est intervenu pour désarmer Ayoub El Khazzani "qui n'a jamais prononcé un seul mot" pendant l'attaque, a-t-elle précisé. Son mari, blessé par balle dans le dos, est toujours hospitalisé à Lille. "Sa vie n'est pas en danger, il est conscient" mais "très choqué", explique-t-elle.
"Mon mari m'a dit à un moment va-t'en, c'est sérieux. Et j'ai vu sur ma gauche un canon de fusil".
A ce moment là, un jeune Français est déjà en train d'essayer de désarmer l'homme armé. Alors qu'elle se déplace "de quelques sièges", Mark Moogalian "s'est précipité vers cet homme pour lui enlever son arme". Blessé, il s'effondre, "il pensait qu'il allait mourir", témoigne son épouse.
"Mon mari m'a dit qu'il avait vu un homme qui lui semblait étrange parce qu'il était entré dans les toilettes avec sa valise et que cela avait duré très longtemps. Il avait trouvé cela bizarre. Quelque temps après, cet homme est sorti et c'est là qu'il a vu qu'il portait une arme", a expliqué Isabella Risacher-Moogalian à la radio.
Selon elle, c'est Spencer Stone qui a sauvé la vie de son mari grâce aux gestes de premiers secours, après avoir participé à l'immobilisation du suspect.
8h30 - Le téléphone du suspect activé le vendredi
D'après les informations du Parisien ce lundi, "le téléphone retrouvé en possession du suspect a été activé le jour même des faits".
Le téléphone ne contenait ni nom, ni numéro enregistré, selon un haut fonctionnaire cité par le quotidien. Une situation qui révèlerait e "caractère assez professionnel" de l'attaque, selon cet interlocuteur qui estime qu'"on peut avancer qu'il a été, a minima, conseillé sur la manière d'opérer et de se comporter".
8h - VIDEO: le récit minute par minute
Les passagers, encore sous le choc de l'attaque du Thalys de vendredi dernier, ont raconté minute par minute ce qui aurait pu tourner au drame et comment Ayoub El Razzani a pu être maîtrisé par six hommes. L'acteur Jean-Luc Anglade était à bord : "On est dans une souricière et on attend que le tueur remonte le wagon qui ne fait que 15 mètres de long et vienne vous tuer à bout portant".
7h55 - Un agent de la SNCF a aidé à maîtriser le tireur
Outre les six hommes qui seront décorés de la Légion d'honneur, les autorités françaises saluent également le rôle joué par un autre Français: un agent de la SNCF en congés au moment des faits, dont Spencer Stone a dit dimanche lors d'une conférence de presse à Paris qu'il les avait aidés à maîtriser le tireur.
7h35 - Un américain, professeur à la Sorbonne, hospitalisé
Franco-Américain ou Américain résidant en France selon les sources, Mark Moogalian, 51 ans, a été blessé par balle pendant l'attaque. Il est toujours hospitalisé en soins intensifs à Lille ce lundi, ainsi qu'un passager français de 28 ans ayant tenté d'arrêter le tireur. Ils seraient les deux premiers passagers à être intervenus et recevront eux aussi la Légion d'honneur ultérieurement, a précisé l'Elysée.
D'après le Telegraph, Mark Moogalian est professeur d'université à la Sorbonne. Originaire de Virginie, il résiderait en banlieue parisienne. Toujours selon le titre britannique, c'est lui qui est parvenu à faire lâcher son arme à Ayoub El Khazzani. Le terroriste présumé se serait ensuite emparé d'une arme de poing et aurait fait feu dans sa direction.
"La balle est entrée dans le bas du dos et puis ressortie sous la clavicule. Il a trois côtes cassées et plusieurs organes vitaux ont été touchés", expliquait dimanche le docteur Patrick Goldstein directeur des urgences du CHU de Lillecité par Le Parisien.
7h10 - L'avocate d'Ayoub El Khazzani le décrit comme un "paumé"
L'avocate commise d'office lors de l'audition d'Ayoub El Khazzani, dans la nuit de vendredi à samedi à Arras, décrit l'auteur de l'attaque dans le Thalys comme un "SDF" "squelettique", "peu instruit" et "paumé".
En caleçon avec une chemise d'hôpital lors de l'audition, ses vêtements lui ayant été enlevés pour les besoins de l'enquête, le Marocain de 25 ans lui est apparu comme quelqu'un de "squelettique", "qui ne mange pas à sa faim", "pas très grand" et "ne portant pas de barbe". Il a dit qu'il vivait "en Belgique, SDF", dit-elle.
"Peu instruit mais pas analphabète", le tireur présumé a quitté l'école "en 7e (au Maroc, ndlr) soit l'équivalent de la première année de collège" en France.
7h - Le suspect a fait l'objet d'une fiche "S"
Après le signalement de février 2014, les services français ont émis à son propos une fiche "S" (pour "sûreté de l'Etat"). Mais sa trace se perd jusqu'au 10 mai 2015, quand il est localisé à Berlin où il a embarqué pour Istanbul, selon une source du renseignement français.
Dix jours plus tard, les services espagnols ont informé leurs homologues français qu'El Khazzani s'était installé en Belgique. Depuis, plus rien jusqu'à ce qu'il monte dans le Thalys, vendredi à Bruxelles. Il dit de son côté avoir voyagé ces six derniers mois en Belgique, Allemagne, Autriche, France, Andorre.
6h50 - Ayoub El Khazzani aurait travaillé en France
Le père d'Ayoub El Khazzani a évoqué la possibilité que son fils soit venu en France au printemps 2014 pour un contrat de six mois au sein d'une entreprise française de télécommunications.
Licencié au bout d'un mois, il aurait été troublé par la fin prématurée de ce contrat. D'après Le Parisien ce lundi, l'entreprise serait implantée en Seine-Saint-Denis.
"Après un mois, on les a jetés. Alors à ce moment, il est en France, pas en Espagne. Qu'est-ce qu'il est censé faire? Qu'est-ce qu'il est censé manger?", s'est ému le père auprès du Telegraph.
Les services antiterroristes espagnols ont signalé en février 2014 à leurs collègues français qu'il était susceptible de venir en France. Les Espagnols assurent qu'il a effectivement déménagé dans l'Hexagone, sans préciser où, ce que les Français ne confirment pas. Les mêmes sources espagnoles ajoutent qu'il a voyagé en Syrie depuis la France, avant d'y revenir, information que les enquêteurs français assurent ne pas avoir.
6h30 - La Légion d'honneur pour les quatre "héros"
François Hollande décernera ce lundi matin à 9 heures la Légion d'honneur aux trois jeunes Américains et au Britannique qui ont maîtrisé Ayoub El Khazzani. Les quatre "héros" seront reçus à l'Elysée en présence de plusieurs ministres dont Manuel Valls et Bernard Cazeneuve.
Les Américains Anthony Sadler, Alek Skarlatos et Spencer Stone et le Britannique Chris Norman "seront faits chevalier de la Légion d'honneur" par le chef de l'Etat lors d'une cérémonie à l'Elysée, a-t-on ajouté. Le passager français ayant en premier tenté de s'interposer face au jeune islamiste - et qui souhaite toujours garder l'anonymat - ainsi que le passager franco-américain blessé pendant l'attaque et toujours hospitalisé à Lille recevront eux aussi la Légion d'honneur ultérieurement, a précisé l'entourage du président de la République.
6h15 - Les "héros" témoignent: "il semblait sortir des armes de partout"
48 heures après l'attaque, les trois jeune Américains qui sont intervenus pour maîtriser Ayoub el Khazzani semblaient ne pas se rendre compte de leur intervention héroïque.
"C'était vraiment de l'instinct de survie", raconte Alek Skarlatos, l'un des trois Américains intervenus à bord du Thalys vendredi. "Ca a l'air complètement irréel", explique Spencer Stone blessé par l'assaillant. "On n'a pas pensé, on a juste agi", expliquent très simplement les trois jeunes hommes. C'est Spencer qui s'est levé le premier vers l'homme.
"Je me suis retourné et j'ai vu cet individu avec une kalachnikov (...) il semblait sortir des armes de partout", explique-t-il.
6h - Le tireur décrit par son père comme "un bon garçon"
"C'était un bon garçon, très travailleur", a raconté le père du tireur, Mohamed El Khazzani au journal britannique The Telegraph dans sa ville d'Algeciras, en Espagne.
Son fils, d'après lui, "ne parlait jamais politique; juste de football et de pêche".
"Je n'ai aucune idée de ce qui lui est passé par la tête, je ne lui ai pas parlé depuis plus d'un an", a-t-il ajouté.