En Corse, attentat dans un camp de vacances

Un camp de vacances a été la cible d’un attentat, hier mercredi en fin d’après-midi, à Castellare di Casinca, en Corse. Un commando de 10 à 15 personnes a fait exploser plusieurs bâtiments, sans faire de blessés. L’attaque n’a pas été revendiquée.

Il est 18h30, hier, quand un commando de 10 à 15 personnes pénètre dans le complexe touristique. Cagoulés et armés, les membres du groupe neutralisent d’abord une douzaine de personnes, des gardiens et quelques résidents, mais sans violence. Le commando place alors deux charges explosives. Peu après, le bâtiment des services d’accueil et la villa du directeur du site sont partiellement détruits.

« Il faudra bien un jour s’asseoir pour résoudre les problèmes autrement »

Sur RMC, le maire de la commune, Eugène Bettelani, a réagi à cette attaque : « Je tiens à apporter mon soutien et celui de ma commune au personnel. Je condamne cette violence inqualifiable, qui mine notre société. Il faudra bien s’asseoir un jour autour d'une table pour résoudre les problèmes autrement que par ces modes d’action ».

« L’un des plus graves attentats que l’on ait connu »

Pour le procureur de Bastia, « c’est l’un des plus graves attentats que l’on ait connu ces derniers temps ». L’attentat n’a pas été revendiqué. Mais ce vaste complexe de 22 hectares est depuis longtemps dans le viseur des militants nationalistes. Le 13 novembre dernier, certains d’entre eux ont participé à une manifestation, en compagnie d’élus de l’Assemblée de Corse. Promeo, l’entreprise propriétaire des lieux, est accusée de vouloir revendre le site trois ans seulement après l’avoir acheté, et de réaliser ainsi une belle opération financière.