Effondrement à la Samaritaine: une plainte déposée contre Vinci et LVMH

A Paris, les délégués de parents d’élèves de l’école de l’Arbre-Sec, devant laquelle un pan de mur s’est effondré, ont décidé de porter plainte contre les sociétés Vinci et LVMH. Ils dénoncent de nombreux dysfonctionnements sur le chantier et veulent que les responsabilités de l'accident soient établies.

Le drame a été évité de justesse mais les parents des élèves de l’école de l’Arbre-Sec ne décolèrent pas. Mercredi 6 juin, aux alentours de midi, un immeuble vétuste appartenant au chantier de la Samaritaine s’est partiellement effondré devant la porte de l’établissement scolaire.

L'incident qui s'est produit à quelques minutes de la sortie d'école n'a fait par chance aucun blessé. Jeudi, l’accès à cette rue du 1er arrondissement a été condamné et les élèves ont été relocalisés dans une autre partie de l’école.

Une plainte pour négligence et mise en danger de la vie d’autrui

Malgré ces mesures de précaution, les parents ne sont pas rassurés pour autant. Dans un communiqué, les délégués des parents d’élèves ont ainsi fait part de leur indignation après ce qu’ils nomment "le point culminant d'une série de dysfonctionnements" et annoncent une plainte contre Vinci (maître d'ouvrage) et LVMH (propriétaire de le Samaritaine) pour négligence et mise en danger de la vie d’autrui. 

"C'est un accident qui aurait pu tourner au drame. On a évité une tragédie à une demi-heure près", rappelle sur BFM Paris Mariane Villeret, présidente de l'association de parents d'élèves. 

"A travers cette plainte, nous voulons être entendus, arrêter d'être méprisés par Vinci et LVMH, faire la lumière sur tout ce qui a pu se passer et avoir accès au dossier. On veut également que les responsabilités soient établies et surtout on veut que plus jamais, ça ne se reproduise que ce soit ici ou ailleurs", poursuit cette maman.

Les enfants déjà confinés à cause d'un autre accident

Comme le maire du 1er arrondissement, ils réclament un audit de sécurité "réalisé en toute transparence", la sécurisation des cheminements autour du bâtiment de la Samaritaine et que soient "clairement établies les responsabilités techniques et politiques". Les parents s'agacent de cette situation, d'autant que cet accident n'est pas le seul.

"Il y a quelques mois, on a déjà eu un premier accident sur le chantier qui a provoqué le confinement des enfants pendant plusieurs heures, sans que nous ayons véritablement toute l'intégralité de l'information sur ce qui a pu se passer", regrette Mariane Villeret.

A partir de lundi, l'école restera fermée et les enfants seront répartis dans d'autres établissements. 

H.M.