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Police-Justice

Doubs: un ostéopathe mis en examen pour sept viols et 19 agressions sexuelles

Le procureur de la République de Besançon, Etienne Manteaux (c), le 12 avril 2022

Le procureur de la République de Besançon, Etienne Manteaux (c), le 12 avril 2022 - SEBASTIEN BOZON © 2019 AFP

Un osthéopathe qui exerçait à Pontarlier, à la frontière suisse, est soupçonné de sept viols et 19 agressions sexuelles pendant ses séances. L'homme nie les faits. Le parquet a requis un procès.

Le parquet a requis un procès devant la cour criminelle départementale du Doubs contre un ostéopathe, mis en examen pour sept viols et 19 agressions sexuelles sur des patientes, a indiqué vendredi le procureur de la République de Besançon Etienne Manteaux, lors d'une conférence de presse.

Agé de 32 ans, l'homme, qui consultait à Pontarlier, à la frontière avec la Suisse, nie les faits qui lui sont reprochés. L'ostéopathe a été placé sous contrôle judiciaire. Il a l'interdiction d'exercer sa profession et d'apparaître à dans la commune de Pontarlier.

19 plaintes

Le commissariat de police de Pontarlier avait d'abord recueilli deux plaintes en 2018. Deux nouvelles plaintes avaient été déposées en 2019, puis 15 en 2020. Au total la justice recense à ce jour 19 plaintes, dont sept pour viol, certaines victimes affirmant avoir subi des actes de pénétration sexuelle.

"Mis en examen pour avoir commis sept viols et 19 agressions sexuelles sur 19 patientes différentes, l'ostéopathe de 32 ans conteste frontalement toutes les accusations portées contre lui, par ses propres patientes. Mais à la lumière de ce dossier le parquet de Besançon a estimé qu'il y avait des charges suffisantes contre cet ostéopathe" a déclaré Etienne Manteaux.

"Moment de sidération"

Les faits dénoncés par ces 19 femmes ont été "commis dans un moment de sidération où les plaignantes ne savaient plus faire la part des choses entre l'aspect thérapeutique et les violences sexuelles", a détaillé le Procureur. Cela explique qu'elles n'aient révélé les faits qu'a posteriori de ces séances d'ostéopathie.

La décision du magistrat instructeur quant à un procès devant la cour criminelle départementale devrait être rendue "d'ici la fin de l'été", a encore précisé le procureur Toutes les plaignantes ne se sont pas constituées partie civile et certaines seront entendues en qualité de témoin lors de l'éventuel procès.

J.C. avec AFP