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Police-Justice

Dix étrangers condamnés pour l'incendie d'un centre de rétention

Dix étrangers, essentiellement marocains et maliens, ont été condamnés à des peines de prison ferme de huit mois à trois ans pour l'incendie du centre de rétention de Vincennes (Val-de-Marne) en juin 2008. /Photo d'archives/REUTERS/Charles Platiau

Dix étrangers, essentiellement marocains et maliens, ont été condamnés à des peines de prison ferme de huit mois à trois ans pour l'incendie du centre de rétention de Vincennes (Val-de-Marne) en juin 2008. /Photo d'archives/REUTERS/Charles Platiau - -

PARIS - Dix étrangers, essentiellement marocains et maliens, ont été condamnés à des peines de prison ferme de huit mois à trois ans pour l'incendie...

PARIS (Reuters) - Dix étrangers, essentiellement marocains et maliens, ont été condamnés à des peines de prison ferme de huit mois à trois ans pour l'incendie du centre de rétention de Vincennes (Val-de-Marne) en juin 2008.

Cet incendie, provoqué par la mort inexpliquée d'un Tunisien retenu dans ce qui était alors la plus grande structure du pays pour étrangers expulsables, avait attisé le débat sur la politique d'immigration de Nicolas Sarkozy.

Suivant les réquisitions du parquet, le tribunal a prononcé pour "destruction par incendie" et "violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique" une peine de trois ans de prison, deux de deux ans et demi, trois de deux ans, deux d'un an et deux de huit mois.

Le jugement est rendu après un procès houleux en janvier et février, déserté par la défense, qui avait annoncé son intention de faire appel dans n'importe quel autre cas de figure qu'une relaxe générale.

Les avocats des prévenus estimaient que le tribunal statuait sur des éléments biaisés, en majorité des témoignages de policiers, ou peu concluants, des enregistrements de vidéosurveillance. Ils critiquaient en outre le fait que l'origine de l'affaire, la mort d'un homme, ne soit pas davantage examinée.

Le feu avait pris après plusieurs incidents entre les surveillants et les 248 étrangers alors retenus dans ce centre. L'enquête de police a conclu à des mises à feu déclenchées dans quatre chambres par l'incendie de matelas superposés.

Thierry Lévêque, édité par Gilles Trequesser