Disparition inquiétante d'une famille près de Nantes
L'affaire n'est pas sans rappeler celle de la famille Dupont de Ligonnes. Une enquête a été ouverte après la disparition troublante d'une famille de quatre personnes d'Orvault, en Loire-Atlantique, dont on est sans nouvelle depuis près d'une semaine. Au domicile de la famille, des traces de sang inquiétantes ont été découvertes.
Les quatre personnes, les parents et deux enfants de 18 et 20 ans, n'ont pas donné signe de vie depuis le 16 février. Aucun ne répond aux appels depuis cette date. La mère, qui travaille dans un centre d'impôts à Nantes, aurait dû reprendre le travail lundi. Le père, âgé de 49 ans, devait reprendre quant à lui vendredi. Il est employé depuis plus de 10 ans dans une PME spécialisée dans la fabrication d'enseigne lumineuse, à Orvault.
Inquiète de ce silence inhabituel, la soeur de la mère de famille a alerté les enquêteurs, ce jeudi. Des policiers se sont rendus aussitôt au domicile, un pavillon dans un quartier résidentiel d'Orvault, au nord de Nantes, dans lequel vit la famille depuis une dizaine d'années.
Des traces de sang dans la maison
La maison étant vide, les enquêteurs ont procédé à des recherches tant dans le jardin qu'à l'intérieur du pavillon. Il y ont découvert notamment "un téléphone portable avec des traces de sang", a indiqué le procureur de la République de Nantes, Pierre Sennès, au quotidien Presse Océan. D'autres traces de sang ont également été retrouvées dans une pièce de la maison. Ces traces de sang "nous font penser qu'il y a eu une scène de violences sans qu'on ait de détail à ce stade de l'enquête", a-t-il souligné. "Aucune piste n'est écartée", a-t-il dit à Presse Océan.
L'enquête, confiée à la police judiciaire de Nantes, a été ouverte des chefs d'homicides volontaires, enlèvements et séquestration, a précisé le procureur dans un communiqué samedi. Les investigations se poursuivent actuellement en différents endroits du territoire national et "sont complétées par un travail d'exploitation de toutes les traces et indices recueillis dans la maison", ajoute Pierre Sennès.