Disparition de Fiona: les fouilles ont repris en présence du beau-père

Mis en examen pour "coups mortels aggravés" et écroués, la mère et le beau-père de Fiona se rejettent mutuellement la responsabilité des violences mortelles infligées à la petite fille, dont le corps reste introuvable.

Un an exactement après la disparition de la petite Fiona, 5 ans, à Clermont-Ferrand, de nouvelles fouilles ont repris mardi matin en présence du beau-père de la fillette, toujours écroué dans cette affaire. Les recherches ont lieu dans le secteur boisé d'Aydat, près de Clermont-Ferrand. Dimanche, une centaine de personnes ont participé à une marche blanche pour demander justice.

Mis en examen pour "coups mortels aggravés" et écroués, la mère et le beau-père de Fiona se rejettent mutuellement la responsabilité des violences infligées à la petite fille, dont le corps reste introuvable. Fiona avait été signalée disparue le 12 mai 2013, dans un parc de la capitale auvergnate.

Une configuration identique "de la nature"

Après quatre mois de mensonges, Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf avaient fini par avouer avoir enterré la petite fille à la lisière d'une forêt, dans le secteur d'Aydat. "Il y aura un transport sur les lieux le 13 mai pour tenter de retrouver encore une fois où le corps a pu être enseveli. Des repérages aériens avaient permis de réaliser des photos de quelques endroits", qui pourraient orienter ces nouvelles fouilles, a expliqué une source judiciaire.

La date du 13 mai a été retenue car "la nature aura la même configuration" que l'année dernière, ce qui pourrait permettre à la mère et au beau-père de retrouver la mémoire. Les deux juges d'instruction en charge de l'enquête ont déjà ordonné un certain nombre d'actes dans cette affaire, comme des survols par hélicoptère début janvier.

Des "flashes" évoqués par le couple

Trois précédents transports des suspects sur les lieux accompagnés de fouilles avaient échoué, en septembre et octobre 2013. A chaque fois, Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf avaient évoqué des bribes de souvenirs et des "flashes".

Il y a quelques mois, les juges ont également désigné des experts psychiatres pour mieux cerner la personnalité de la mère et du beau-père. Avant le drame, le couple Bourgeon-Makhlouf vivait sous l'emprise de la drogue.

S.A. avec AFP