Disparition de Fiona: l'enquête se resserre sur la piste familiale

Les officiers de police quittant l'appartement où vivait la mère de Fiona, à Clermont-Ferrand. - -
Mardi soir, l'enquête sur la disparition de la petite Fiona se resserrait sur la piste familiale avec l'arrestation de la mère et du beau-père de la fillette. Mercredi matin, les investigations se poursuivaient à la fois à Perpignan, où le couple s'est installé l'été dernier, et à Clermont-Ferrand, où ils vivaient précédémment et où l'enfant a disparu.
Cécile Bourgeon, 25 ans, interpellée mardi soir en même temps que son compagnon Berkane Maklouf, a été entendue par la police dans la nuit de mardi à mercredi. L'appartement qu'ils occupent dans un quartier populaire du nord de Perpignan, où ils avaient déménagé pour se rapprocher de la famille de la mère de Fiona, a été perquisitionné mardi soir.
La mère de Fiona restait néanmoins mercredi matin "sereine", selon l'un de ses avocats, Gilles-Jean Portejoie. Le père de Fiona, qui est resté à Clermont-Ferrand, a réagi en indiquant "ne pas savoir ce qui se passait exactement". Nicolas Chafoulais, 28 ans, ne voyait plus ses filles depuis qu'il s'était séparé de Cécile Bourgeon, un an auparavant.
Trois personnes en garde à vue à Clermont
Un proche de Berkane Maklouf a quant à lui été placé en garde à vue à Clermont-Ferrand. Selon nos informations, deux autres personnes ont également été entendues dans le chef-lieu du Puy-de-Dôme, et une perquisition a eu lieu dans l'ancien logement HLM du couple. Ces deux personnes ont également été placées en garde à vue.
Des jeunes du quartier où le couple habitait à Perpignan ont aussi décrit Berkane Maklouf comme un "toxicomane notoire". "Dès qu'il est arrivé, il charchait de l'héroïne et demandait où on pouvait en trouver", a indiqué l'un d'eux.
Filatures et écoutes téléphoniques
Ce rebondissement intervient alors que l'enquête semblait piétiner depuis quatre mois et demi. Des filatures et des écoutes téléphoniques auraient précipité l'opération de police.
Fiona avait disparu le 12 mai vers 17 heures, alors qu'elle jouait avec sa petite soeur et que leur mère, enceinte de 6 mois, s'était assoupie sur un banc du parc de Montjuzet, sur les hauteurs de Clermont. Mais selon une source proche de l'enquête, cette version des faits donnés par la mère a été mise en cause, notamment, par le proche de son compagnon placé en garde à vue à Clermont.
La piste de l'accident s'était vite évanouie après des recherches infructueuses dans le parc escarpé de 25 hectares. Mais une procédure "alerte-enlèvement" n'avait pas pu être activée en l'absence de témoignage concret. Le 14 mai, le parquet avait ouvert une information judiciaire pour "enlèvement et séquestration."