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Police-Justice

Disparition d'un "parrain" grenoblois: 6 personnes en garde à vue

Cette nouvelle série d'interpellations a été menée par l'antenne grenobloise de la police judiciaire de Lyon. (Photo d'illustration)

Cette nouvelle série d'interpellations a été menée par l'antenne grenobloise de la police judiciaire de Lyon. (Photo d'illustration) - Denis Charlet - AFP

Figure du milieu italo-grenoblois dans les années 1980, Robert Maldera a disparu en septembre 2015 et n'a jamais été revu depuis. Six personnes ont été placées en garde à vue dans le cadre de l'information judiciaire ouverte pour "meurtre en bande organisée et association de malfaiteurs".

Six personnes ont été placées en garde à vue mardi dans l'enquête sur la disparition il y a plus de deux ans de Robert Maldera, figure du milieu italo-grenoblois des années 1980, rapporte ce mercredi l'AFP selon une source policière, confirmant une information du Dauphiné Libéré.

Parmi elles se trouvent notamment deux hommes qui avaient déjà été arrêtés en avril 2016 et relâchés à l'époque au terme de leur garde à vue et qui sont "toujours considérés comme les principaux suspects dans cette affaire", a précisé à l'AFP la même source.

Cette nouvelle série d'interpellations, menée par l'antenne grenobloise de la police judiciaire de Lyon, s'est déroulée dans le cadre de l'information judiciaire ouverte pour "meurtre en bande organisée et association de malfaiteurs".

Une disparition le 26 septembre 2015 au matin

Le 26 septembre 2015 au matin, Robert Maldera, 55 ans, avait quitté son domicile dans la banlieue huppée de Grenoble pour un rendez-vous avec un artisan, patron d'une entreprise de rénovation, à Saint-Martin-d'Hères. 

Il n'a jamais été revu depuis et n'a donné aucun signe de vie: ni retrait bancaire, ni appel téléphonique. Sa voiture avait été retrouvée deux mois plus tard sur un parking de cette commune voisine de Grenoble.

Surnommé il pazzo ("le fou" en italien), Robert Maldera était considéré dans les années 80 comme l'un des "parrains" du milieu italo-grenoblois qui a longtemps régné en maître sur la ville.

Libéré au printemps 2005

Mais il n'avait plus défrayé la chronique depuis dix ans. Écroué en décembre 2004, avec son frère Jean-Pierre, dans une affaire liée au grand banditisme (association de malfaiteurs, blanchiment d'argent, extorsion de fonds, proxénétisme en bande organisée, etc.), il avait été libéré au printemps 2005 à la suite d'un vice de forme qui avait conduit à l'annulation de l'ensemble de la procédure.

Mais c'est surtout dans les années 80 que l'homme avait fait parler de lui. Détenu à la prison de Bourgoin-Jallieu (Isère), il s'était coupé l'auriculaire de la main droite en juin 1984 et l'avait envoyé au juge d'instruction pour obtenir la libération de sa compagne, une prostituée de 22 ans.

L.A., avec AFP