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Police-Justice

Des rixes entre bandes rivales de plus en plus violentes en région parisienne

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Un adolescent de 16 ans a été tué mercredi dans une rixe ultraviolente entre bandes du XXe arrondissement de la capitale. Le phénomène n'est pas nouveau mais il semble que les bagarres soient de plus en plus violentes. Elles font aussi de plus en plus de morts.

Une dizaine d'adolescents qui se battent à coups de barre de fer ou de battes de baseball au beau milieu d'une rue de Paris. La scène est choquante et pourtant, plus si rare. Il suffit de voir l'actualité récente. Un adolescent de 16 ans a été tué mercredi dans une rixe ultraviolente entre bandes rivales du XXe arrondissement de la capitale. Les jeunes de Justice et de Place des Fêtes se disputaient les rues du quartier. 

Dix jours plus tôt, c'est aux Lilas, en Seine-Saint-Denis, qu'un jeune de seulement 13 ans perdait la vie, des suites d'un œdème pulmonaire consécutif à des coups de barres de fer. Deux bandes rivales s'étaient donné rendez-vous ce soir-là "pour en découdre". En septembre enfin, un adolescent de 16 ans a été tué par balles à Saint-Denis dans un affrontement entre cités. 

S'il n'est pas nouveau, le phénomène des bagarres de rue ultraviolentes revient souvent dans l'actualité en région parisienne, au gré de ces exemples dramatiques. 

De plus en plus violents

Selon des informations du Parisien, la police a recensé 159 affrontements de ce type entre janvier et août en Ile-de-France, un chiffre en légère progression par rapport à l'année précédente. Depuis 2016, pour la seule capitale, ce sont 250 rixes qui ont été recensées, dont 25 ces huit derniers mois. 

S'ils ne sont pas significativement plus nombreux aujourd'hui qu'hier, ces affrontements sont en revanche de plus en plus violents et de plus en plus souvent mortels. Le Parisien recense ainsi "une dizaine de morts" depuis janvier, contre un seul en 2017. 

Fait marquant: l'Ile-de-France représente 91% du total des affrontements de bandes en métropole, Paris et l'Essonne étant en tête du classement. L'est parisien est particulièrement touché, avec une quarantaine de bandes qui opèrent dans ces arrondissements de la capitale. 

La carte des arrondissements touchés par le phénomène des rixes
La carte des arrondissements touchés par le phénomène des rixes © BFM Paris

Les auteurs de ces rixes sont en général très jeunes, 60% d'entre eux étant mineurs, selon Le Parisien, toujours. 

Des motifs "futiles", des provocations "immatures"

Comment expliquer de telles batailles entre adolescents? "Les motifs sont impalpables. Il s'agit souvent de rencontres et de provocations tout à fait puériles, immatures", expliquait la semaine dernière sur BFM Paris Adrien Gabeaud, qui assiste plusieurs jeunes impliqués dans des affaires de rixes.

Des différends amplifiés par les réseaux sociaux, qui facilitent la diffusion de provocations entre les bandes ainsi que la prise de rendez-vous pour régler leurs comptes. 

Claire Rodineau