Des faux billets livrés par la Poste

Selon les statistiques de la BCE, les billets de 50 euros sont les plus contrefaits. - Philippe Huguen - AFP
Le colis venait des Pays-Bas et contenait une quarantaine de faux billets de cinquante euros. L’Office central pour la répression du faux monnayage (OCRFM) n’a pas révélé comment avait été détecté le colis, mais le suspect domicilié dans l’Essonne aurait acquitté à bas prix la commande à l’aide de "bitcoins", une monnaie virtuelle.
Les billets étaient peu nombreux et de mauvaise facture, mais pour la Direction centrale de la police judiciaire, l’affaire est "révélatrice de la facilité avec laquelle on peut acheter, par un simple clic, tout et n’importe quoi et parfois des produits illicites dont, de plus en plus souvent, de la fausse monnaie".
"Un phénomène en expansion"
La transaction s’est faite via le logiciel Tor, une plateforme qui garantit l’anonymat sur Internet. L’activité en ligne y est encodée et rend difficile d’identifier ses utilisateurs. "C’est un phénomène en expansion, les délinquants le savent et pas uniquement pour ce qui est de la fausse monnaie", explique l’OCRFM. Sur ce réseau "on peut aussi commander et acheter de la drogue par exemple".
Les défenseurs de la vie privée estiment que Tor est initialement un bon outil pour les internautes désireux de protéger leurs données personnelles lors de transactions en ligne.