BFMTV
Police-Justice

Décision le 14 septembre du recours de l'avocat de Bettencourt

Georges Kiejman, l'avocat de Liliane Bettencourt, à la sortie de la villa de la milliardaire à Neuilly-sur-Seine, près de Paris. La cour d'appel de Versailles rendra sa décision le 14 septembre sur le recours de l'héritière de l'Oréal, qui entend faire an

Georges Kiejman, l'avocat de Liliane Bettencourt, à la sortie de la villa de la milliardaire à Neuilly-sur-Seine, près de Paris. La cour d'appel de Versailles rendra sa décision le 14 septembre sur le recours de l'héritière de l'Oréal, qui entend faire an - -

VERSAILLES, Yvelines (Reuters) - La cour d'appel de Versailles rendra sa décision le 14 septembre sur le recours de l'avocat de Liliane...

VERSAILLES, Yvelines (Reuters) - La cour d'appel de Versailles rendra sa décision le 14 septembre sur le recours de l'avocat de Liliane Bettencourt, qui entend faire annuler un supplément d'information ordonné par une juge de Nanterre.

La Cour doit déterminer si la juge Isabelle Prévost-Desprez peut poursuivre son enquête, en particulier sur les enregistrements clandestins effectués au domicile de la milliardaire de 2009 à 2010.

A l'issue de débats très techniques mardi, le ministère public n'a pas voulu trancher, estimant qu'il n'y avait pas de jurisprudence en la matière.

Le procès opposant la fille de l'héritière de l'Oréal au photographe Jean-Marie Banier a été renvoyé sine die le 1er juillet dernier.

"Nous sommes face à un ovni judiciaire", a déclaré l'avocat du photographe, Me Hervé Temime, qui a défendu l'appel du conseil de Liliane Bettencourt, Me Georges Kiejman.

Une enquête prolongée sur la base des enregistrements clandestins de l'ancien majordome de la femme la plus riche de France serait susceptible d'ajouter de nouveaux éléments au procès.

Ces écoutes, où il est question de dons pour la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007, sont à l'origine de la mise en cause de l'actuel ministre du Travail Eric Woerth, notamment, depuis la mi-juin.

Georges Kiejman accuse la juge de Nanterre (Hauts-de-Seine) de "partialité".

Il estime qu'elle va "bien au-delà" de sa saisine sur le dossier d'abus de faiblesse pour des dons d'un milliard d'euros de Liliane Bettencourt à François-Marie Banier.

De son côté, Me Olivier Metzner, défenseur de la fille de Liliane Bettencourt, à l'origine de la plainte visant la photographe François-Marie Banier pour abus de faiblesse, estime que la Cour doit se déclarer incompétente.

Les deux ténors du barreau se sont opposés sur des arguments de forme mardi devant la cour d'appel de Versailles.

Olivier Metzner a mis en avant le fait que son homologue avait omis d'accompagner son appel d'une "requête" en bonne et due forme.

Pour Georges Kiejman, une requête écrite n'était pas indispensable en raison du renvoi du procès sans date.

Me Metzner a également avancé que l'affaire avait déjà été tranchée, puisque la même cour d'appel avait déjà rejeté provisoirement l'appel du procureur de Nanterre Philippe Courroye, opposé au supplément d'information, estimant qu'il n'était pas "immédiatement recevable".

Gérard Bon, édité par Clément Guillou