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Police-Justice

Déchaînement de violence à Nantes après des interpellations

Plusieurs bâtiments et véhicules ont été vandalisés, en réaction à trois interpellations

Plusieurs bâtiments et véhicules ont été vandalisés, en réaction à trois interpellations - -

Un groupe de casseurs s'est attaqué dans la nuit de mardi à mercredi à plusieurs bâtiments et véhicules dans les quartiers du « Chêne des Anglais » et de « la Boissière ».

Une trentaine de jeunes, certains cagoulés et munis de barres de fer, ont participé dans la nuit de mardi à mercredi à des violences urbaines.

Ils ont brisé les vitrines d'un magasin, d'une école, de plusieurs abribus, avant de brûler deux véhicules.

A l'origine des faits, l'interpellation un peu plus tôt de trois personnes circulant à bord d'une voiture, et qui avaient refusé de se plier à un contrôle de police. Celle-ci recherchait les auteurs d'un vol avec violences survenu dans l'après-midi.

Un attroupement d'habitants du quartier s'était formé. Après l'envoi de renforts de police, la foule avait été dispersée par lacrymogène et deux policiers légèrement blessés.

Des habitants divisés sur les causes de ces violences

Les violences qui ont suivi n'ont en revanche pas donné lieu à des affrontements directs avec la police, qui est intervenue plus tard dans la nuit, renforcée par une brigade de CRS.

Selon la préfecture, les quartiers concernés, « le Chêne des Anglais » et « la Boissière », n'avaient pas connu depuis longtemps d'événements d'une telle intensité.

D'ailleurs, parmi les habitants, on tentait mercredi de comprendre les raisons de cette flambée et le profil de leurs auteurs, avec des avis parfois très contrastés.

Rozenn est une jeune mère de famille. Pour elle, les casseurs n'ont aucune excuse.

« Quand on les voit il y en a qui ont de très belles voitures, ceux qui font les imbéciles ce sont pas des jeunes qui n'ont pas un sou. Je marche pas dans le truc que c'est des jeunes qui sont en colère parce qu'ils sont pas soutenus etc.. et qu'ils se révoltent et compagnie »

Position diamétralement opposée chez Mehdi, un commerçant. Pour lui, les violences sont dûes au comportement des policiers.

« En ce moment c'est le ramadan, ils arrivent ils commencent à faire des contrôles à 20h50, avant l'heure de manger vous voyez quand on est un petit peu excités. C'est pas le moment de faire ces choses là si vous voulez ».