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Police-Justice

Corse: les jumeaux de 3 ans retrouvés sains et saufs

Medhi, dans les bras d'une gendarme, a été retrouvé après 36 heures d'errance.

Medhi, dans les bras d'une gendarme, a été retrouvé après 36 heures d'errance. - -

Les jumeaux de 3 ans disparus vendredi soir ont été retrouvés dans la nuit de samedi à dimanche, en bonne santé, malgré leur "expédition" dans le maquis corse.

L'histoire se termine bien pour Yanis et Medhi, jumeaux âgés de trois ans et demi, portés disparus vendredi. Les deux garçonnets ont été retrouvés sains et saufs dans la nuit de samedi à dimanche après respectivement 30 et 36 heures passées seuls dans le marquis de Corse-du-Sud.

Les deux frères avaient échappé vendredi vers 19 heures à la vigilance de la famille qui les gardait, dans une maison du hameau de Levie, à une quarantaine de kilomètres de Porto-Vecchio, dans la région montagneuse recouverte de maquis de l'Alta Rocca.

Dans le cas du premier à avoir été retrouvé, Yanis, c'est un villageois de Levie qui, entendant des pleurs samedi soir vers minuit vingt dans le silence de la montagne, a pu se diriger vers l'endroit où le petit garçon était réfugié. Le bambin a été immédiatement vu par un médecin, qui a constaté qu'il était affaibli mais en bonne santé, avant d'être transféré par hélicoptère vers le centre hospitalier d'Ajaccio.

Course contre la montre

La piste de son frère, Mehdi, a été retrouvée quelques heures plus tard dans la même zone par un chien de Saint-Hubert, un animal pisteur spécialement acheminé sur place, qui a permis de découvrir l'enfant vers 06h35. Lui aussi, examiné par un médecin, était en bonne forme. Il devait être évacué dans la matinée vers Ajaccio.

Depuis leur disparition vendredi, une course contre la montre s'était engagée pour les retrouver, le sous-préfet de Sartène, Alain Charrier, ayant indiqué samedi que d'après un avis médical, ces enfants pouvaient rester 48 heures dans cette zone de maquis dense avant de se trouver en "zone dangereuse" pour leur santé.

La mère des jumeaux, qui habite Porto-Vecchio et s'est dite très touchée par la mobilisation des villageois, avait indiqué samedi à la presse que ses enfants étaient gardés dans cette maison depuis mercredi et devaient en repartir ce samedi. Ils y avaient déjà séjourné précédemment pendant trois jours, avait-elle dit, ajoutant qu'ils étaient habitués à marcher seuls sur les sentiers escarpés de la région.

A. G. avec AFP