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Police-Justice

Colère des policiers après la libération de trafiquants présumés

Une magistrate de Bobigny (Seine-Saint-Denis) vient de remettre en liberté trois personnes arrêtées, il y a peu, en possession de fortes quantités de drogue et d’armes lourdes. Un syndicat de policiers qualifie la décision de « sidérante ».

Une magistrate de Bobigny (Seine-Saint-Denis) vient de remettre en liberté trois personnes arrêtées, il y a peu, en possession de fortes quantités de drogue et d’armes lourdes. Un syndicat de policiers qualifie la décision de « sidérante ». - -

Une magistrate de Bobigny (Seine-Saint-Denis) vient de remettre en liberté trois personnes arrêtées, il y a peu, en possession de grandes quantités de drogue et d’armes lourdes. Un syndicat de policiers qualifie la décision de « sidérante ».

Une juge des Libertés et de la Détention de Bobigny (Seine-Saint-Denis) vient de remettre en liberté un trafiquant de drogue présumé et deux de ses complices présumés. Ils avaient été arrêtés tous les trois le 8 novembre dernier à Noisy-le-Sec, en possession de 3,5 kg de cannabis, 1,5 kg de cocaïne, une kalachnikov, un pistolet automatique avec silencieux ainsi qu’une centaine de cartouches.
Ils avaient été repérés à cause de leur luxueux train de vie, malgré l’absence de revenus officiels. La magistrate qui a ordonné leur remise en liberté n’a pas publiquement motivé sa décision.

« Une décision sidérante »

Interrogé mercredi sur RMC, le secrétaire national du syndicat de police Alliance, Frédéric Lagache, est consterné : « C’est sidérant ce genre de décisions. Il n’y a même plus de mots pour qualifier l’attitude de cette magistrate. Nos collègues sont là pour interpeller et on a des magistrats qui libèrent des suspects que nous venons d’arrêter, alors que tous les éléments d’infraction sont constitués. D’après nous, ce sont de très gros délinquants. Cela faisait des mois que nos collègues travaillaient sur l’affaire, c’est très démotivant pour eux ».
« Nous, ce qu’on attend, c’est l’explication de ces libérations. Qu’est-ce qui peut motiver un magistrat pour libérer quelqu’un comme ça ? », conclue-t-il.

Cette affaire intervient alors que Nicolas Sarkozy vient de décider d'étendre la participation de jurys citoyens aux décisions prises par les juges d'application des peines.