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Police-Justice

Chevaux mutilés: la note des renseignements qui fait le point sur l'enquête

Un cheval - Image d'illustration

Un cheval - Image d'illustration - JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP

Le service central du renseignement territorial revient dans une note récente sur les actes de mutilations d'équidés, en hausse ces derniers mois en France.

Un recensement de cas "sans précédent". Dans une note dévoilée ce samedi par Le Parisien et également consultée par BFMTV, le service central du renseignement territorial (SCRT) dresse un premier bilan des actes de mutilation dont sont victimes des équidés en France ces dernières semaines.

Selon le SCRT, ce sont plus d'une trentaine d'actes de cruauté sur ces animaux, 34 faits précisement, qui ont été recensés depuis janvier dernier - cinq ont été signalés rien que pour la journée du 24 août. Parmi tous ces cas, une vingtaine présente des traces de mutilation.

Tous les équidés concernés

Jeune jument, poney, pur-sang... Aucune distinction n'est faite en ce qui concerne les équidés touchés. Les causes de la mort de ces animaux sont également nombreuses: arrêt cardio-respiratoire dû à la peur ou à l'évanouissement, étranglement, égorgement ou décès par arme blanche ou arme à feu.

Une vingtaine d'équidés tués ont par ailleurs été retrouvés avec une oreille prélevée. Les autorités soupçonnent qu'il puisse s'agir là d'un "trophée" présenté par certains pour démontrer la mort de l'animal. Des traces d'empoisonnement ont également pu être constatées dans certains cas.

Aucune piste écartée

En ce qui concerne la répartition géographique de ces affaires, une vingtaine de départements ont enregistré entre janvier et août dernier un ou plusieurs actes de mutilation de chevaux. Le SCRT note qu'une majorité des cas est recensée sur une ligne reliant la Charente-Maritime à l'Ain mais n'écarte pas le fait que certains actes puissent avoir été réalisés par mimétisme, de manière isolée, notamment en raison de l'intérêt médiatique autour de ces affaires.

"On constate une accélération du phénomène depuis le mois d’août, ce qui nous pousse à ne pas exclure des imitateurs, des copycats", confirme ce lundi dans Libération le général Jacques Diacono, chef de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique. "Avec des faits sur un temps relativement réduit dans plusieurs régions, ce qui tend à démontrer qu’il n’y a pas un, mais une multitude d’auteurs."

Plusieurs pistes sont étudiées, notamment l'hypothèse de rituels religieux ou sataniques. La mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), sollicitée par la gendarmerie nationale, a néanmoins confié à BFMTV.com ne pas privilégier cette piste en particulier. Si beaucoup d'inconnues demeurent, le SCRT constate que les auteurs de ces agressions ont la plupart du temps une bonne connaissance des équidés.

Mélanie Vecchio avec Hugues Garnier