Charente: un ex-mari trompé surprend sa femme et son amant en train de vider sa maison

Ce déménagement sauvage s'est réglé à coup de marteau et de couteau puis devant le tribunal correctionnel d'Angoulême.

Ils avaient tout prévu. Les déménageurs bien sûr, mais aussi des précautions pour que personne ne vienne les déranger. Une femme fonctionnaire dans les douanes, en instance de divorce avec son mari et partie s'installer à Marseille avec son amant, est revenu avec ce dernier en janvier à l'ancien domicile conjugal, à Saint-Même-les-Carrières (Charente), pour récupérer les meubles, selon des faits rapportés par Sud Ouest. 

Un déménagement qu'ils voulaient discret car organisé sans l'accord de l'ex-mari. Pour s'assurer que celui-ci ne viendrait pas les intercepter, le nouveau couple a crevé les pneus de sa voiture, ainsi que ceux de la voiture de la fille aînée du couple séparé. Par précaution toujours, l'amant s'était muni de son fusil de chasse et couteau de pêche. 

"Ils m'avaient pris jusqu'à ma brosse à dent"

Arrivés à l'ancien domicile conjugal, ils ont mis à la porte la grand-mère, qui gardait le plus jeune des enfants, raconte le quotidien régional. C'est elle qui a averti sa petite-fille, qui a elle-même alerté son père. Malgré un pneu crevé, celui-ci, "entré dans une fureur noire" selon le président du tribunal correctionnel d'Angoulême, a réussi à rouler jusqu'à sa maison.

"Sur place, ils avaient tout pris, jusqu'à ma propre brosse à dent et mon dentifrice", a raconté l'ex-mari à la barre. Face à ce déménagement clandestin, celui-ci a attrapé un marteau, cassé le pare-brise et une vitre de la voiture du couple avant d'asséner deux coups de marteau à son ex-épouse. Le nouveau compagnon a rétorqué en lui donnant des coups de couteau dans la main. Médusés, les déménageurs ont tenté de s'interposer avant d'appeler les gendarmes, qui ont interpellé les trois protagonistes. 

Leur procès s'est tenu mercredi au tribunal correctionnel d'Angoulême. Le mari et l'amant ont été condamnés à quatre mois de prison avec sursis simple, selon Sud Ouest. L'ex-épouse à deux mois avec sursis.

Ma. G.