Charente-Maritime: enquête ouverte après la mort d'une femme enceinte suite à 3 appels au Samu

Un centre d'appel du Samu à Créteil - Stéphane De Sakutin - AFP
Une enquête a été ouverte à la suite de la mort d'une femme enceinte, dimanche à Jean-de-Liversay (Charente-Maritime), alors que ses proches avaient tenté à plusieurs reprises de joindre les secours, d'après des informations de nos confrères de Sud-Ouest, confirmée ce mardi midi par le procureur de la République de La Rochelle.
Diarrhées et vomissements
La femme de 24 ans, résidant dans les Deux-Sèvres, se trouvait dans la maison de sa belle-famille dans cette commune située à une trentaine de kilomètres de La Rochelle. Elle "avait appris quelques jours plus tôt son état de grossesse", précise le communiqué du procureur de la République.
Son état de santé a commencé à se dégrader lors d'un dîner au restaurant samedi, puis s'est aggravé au retour du domicile de la belle-famille, qui a alors prévenu les secours. Pierre Thépot, directeur du groupe hospitalier Littoral Atlantique a confirmé à Sud-Ouest que deux appels ont été passés pour une femme souffrant "de diarrhées, de vomissements."
"Ils ont appelé le Samu [ndlr: le Service d'aide médicale urgente] qui, dans un premier temps, ne s'est pas déplacé", a indiqué le procureur de la République de La Rochelle, Clément Incerti.
Bandes-sons réquisitionnées
"Au vu de la situation, ils décidaient de se rendre aux urgences au petit matin mais son transport s’avérait incompatible avec son état de santé", poursuit le parquet dans son communiqué. "Recontactés, les services de secours intervenaient mais ne parvenaient pas à la réanimer. Son décès était constaté à 10 heures."
Le parquet de La Rochelle a ouvert une enquête, confiée à la brigade de la gendarmerie de Marans. Cette dernière a réquisitionné les bandes-son des appels téléphoniques.
Le corps de la jeune femme va être autopsié afin de déterminer les causes exactes de la mort. Des examens "anatomopathologique et toxicologique", doivent également être réalisés par l'institut médico-légal de Poitiers. Le conjoint a par ailleurs déposé plainte contre X pour comprendre les circonstances exactes de la mort.