Ce que l'on sait de la mort d'un enfant après la collision entre un voilier et un bateau de pêche à Arcachon

Un enfant de huit ans est mort ce mercredi 21 mai dans le bassin d'Arcachon, en Gironde, après la collision de son dériveur avec un bateau de pêche. Le pêcheur qui se trouvait à bord du navire a été mis en examen ce vendredi 23 mai et placé en détention provisoire.
Une information judiciaire pour homicide involontaire et usage de stupéfiants a été ouverte par le parquet de Bordeaux.
• Un choc violent au point de détruire le voilier
L'accident s'est produit ce mercredi après-midi, vers 15h30, à environ cinquante mètres du rivage sur la commune de Teste-de-Buch. La collision a provoqué le chavirage de l'embarcation "en raison de la percussion", selon la justice.
Malgré leur intervention rapide, les sapeurs-pompiers n'ont pas réussi à réanimer l'enfant qui se trouvait en arrêt cardiovasculaire respiratoire. Une cellule d'urgence médico-psychologique a été déclenchée dès ce mercredi après-midi juste après l'accident, puisqu'une quinzaine d'enfants, membre du même groupe de voile que la victime, et cinq adultes ont été choqués.
Le quotidien régional Sud Ouest raconte que la collision a été si violente que le petit bateau sur lequel naviguait l'enfant a été totalement détruit. Une autopsie de la victime âgée de huit ans a révélé un "traumatisme thoracique grave (...) compatible avec un accident impliquant la percussion d'un individu par un bateau".
• Déjà connu de la justice pour des faits liés aux stupéfiants
Lors de sa garde à vue, le pêcheur, âgé de 30 ans, a admis "avoir consommé des stupéfiants la veille au soir". Il a reconnu avoir consommé du THC et à la cocaïne, selon le communiqué du procureur de Bordeaux publié ce vendredi 23 mai. Un test à la cocaïne et au cannabis s'était révélé positif, a appris BFMTV ce jeudi soir confirmant une information de Sud-Ouest.
Le parquet de Bordeaux indique que "le mis en cause a été condamné à trois reprises pour des infractions en lien avec les stupéfiants".
• Le pêcheur naviguait trop vite
Le pêcheur a aussi reconnu "admis avoir navigué trop vite dans la zone des 300 mètres malgré une visibilité réduite compte tenu des embruns et de la bruine". Un témoignage corroboré par les investigations qui ont "établi que la barge arrivait rapidement vers le voilier et le percutait sans aucune marque de décélération." Dans cette zone, la vitesse de navigation est limitée à cinq nœuds, soit 9,2km/h.
Les enquêteurs ont aussi "relevé un certain nombre d'infractions techniques au code des transports", ce qui a conduit à l'ouverture d'une investigation par le bureau d'enquête sur les événements en mer.