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Police-Justice

Carcassonne: une place commémorative dédiée à des "Justes parmi les nations" dégradée

Les dégradations sur la stèle dédiée aux "Justes parmi les Nations", ces citoyens ayant protégé des Juifs durant la Shoah, installée à proximité de la cathédrale de Carcassonne, partagées sur Facebook le 15 novembre 2024.

Les dégradations sur la stèle dédiée aux "Justes parmi les Nations", ces citoyens ayant protégé des Juifs durant la Shoah, installée à proximité de la cathédrale de Carcassonne, partagées sur Facebook le 15 novembre 2024. - Martial Andrieu/Facebook

Récemment inaugurée, cette plaque présente le nom de dizaines de "Justes" du département de l'Aude, des personnes qui ont protégé des Juifs pendant la Shoah.

Une stèle installée à proximité de la cathédrale de Carcassonne (Aude) et dédiée à la mémoire de personnes du département ayant protégé des Juifs durant la Seconde Guerre mondiale a été dégradée avec des inscriptions découvertes ce vendredi 15 novembre par un promeneur seulement trois mois après son inauguration, rapporte France 3.

Martial Andrieu, l'homme qui a découvert ces dégradations et qui en a partagé une photo sur sa page Facebook "La Vie à Carcassonne", a dénoncé une "profanation" de la mémoire de ces personnes surnommées "Justes parmi les Nations".

L'inscription nettoyée, la mairie envisage une plainte

Sur cette photo, on voit une liste de 28 noms de Justes audois barrée d'une croix et accompagnés du mot "Non". Au-dessus de cette liste, on retrouve une phrase issue du Talmud: "Quiconque sauve une vie, sauve l'univers tout entier". Cette phrase est quant à elle entourée et accompagnée du mot "Oui".

France 3 rapporte que des policiers municipaux ont été dépêchés sur place pour constater les dégradations et que la municipalité de Carcassonne se réserve le droit de porter plainte contre X. La plaque a pu être nettoyée et les inscriptions ont disparu.

"Si cette démarche relevait d'un acte d'antisémitisme assumé, elle serait encore plus condamnable", assure auprès du média Jean-Louis Bès, adjoint au maire en charge de la sécurité, ne sachant dire si l'acte a un lien potentiel avec le "contexte actuel tendu" ou encore avec "le match de football qui opposait l'équipe de France à celle d'Israël" jeudi. "Pour l'instant, nous n'avons aucun autre élément particulier, mais les faits méritent d'être condamnés", résume l'élu.

Glenn Gillet