Bouches-du-Rhône: trois morts par balles dont un enfant dans un village des Alpilles

Un gendarme - Image d'illustration - AFP
Ce lundi à Eygalières, commune de Bouches-du-Rhône située dans le massif des Alpilles, les corps d'une femme de 41 ans, d'un enfant de 9 ans et d'un homme de 65 ans, morts par balle, ont été découverts. Selon une source proche du dossier, l'enquête s'orienterait "vers un drame familial."
Les trois personnes auraient été tuées "a priori" à l'arme à feu, dans cette localité de 1800 habitants située entre Salons-de-Provence et Avignon.
"Cet homme de 65 ans a d'abord tué sa fille de neuf ans alors qu'elle dormait dans son lit, avant d'abattre la mère de la fillette", a déclaré à l'AFP Patrick Desjardins, procureur de Tarascon, confirmant des informations initialement révélées par les quotidiens régionaux Le Dauphiné Libéré et La Provence
"Après avoir tué sa fille et sa compagne, il a écrit un courrier pour relater son geste et appelé un voisin avant de se suicider", a-t-il poursuivi, évoquant un "drame familial". C'est ce voisin qui a alerté les gendarmes.
"L'homme n'était a priori pas connu pour des faits de violences conjugales ou de maltraitance d'enfant", a encore déclaré le magistrat, ajoutant que la lettre qu'il avait écrite était "en cours d'exploitation".
Les riverains sous le choc
La brigade de recherches de gendarmerie de Salon-de-Provence a été saisie de l'enquête ouverte pour homicides volontaires et recherche des causes de la mort.
Les habitants de ce tranquille village touristique ont d'abord cru à un tournage de film quand ils ont vu arriver les voitures de police et les hélicoptères, selon des témoignages recueillis sur place par l'AFP.
Évoquant un homme très discret, le barman d'un café d'Eygalières souffle: "Personne n'aurait pu imaginer qu'il fasse une chose pareille".
Jenny, 20 ans, vendeuse dans une épicerie du village, renchérit: "Il a appelé un voisin pour dire qu'il pétait un plomb, on est tous sous le choc, Jacky et sa femme étaient très discrets mais tout le monde voit qui c'est dans le village". Charles, la cinquantaine est lui aussi ému: "C'est incompréhensible, je croisais souvent cet homme qui avait l'air normal. Tuer un enfant c'est pas humain".