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Police-Justice

Bouches-du-Rhône: poignardé à mort pour des vols à la roulotte

Détail d'un uniforme de gendarmerie (illustration).

Détail d'un uniforme de gendarmerie (illustration). - AFP

Cinq individus habitant Marseille ont été mis en examen ce vendredi dans le cadre de l'enquête sur la mort d'un jeune homme à Rognac, dans les Bouches-du-Rhône, le 1er avril dernier.

Cinq jeunes de plusieurs cités de Marseille ont été mis en examen pour homicide volontaire vendredi, dans l'enquête sur le décès d'un homme d'une vingtaine d'années poignardé à mort le 1er avril à Rognac (Bouches-du-Rhône), visiblement victime d'une expédition punitive après des vols à la roulotte. "Cinq hommes, tous âgés de moins de 30 ans, l'un mineur, ont été écroués par une juge d'instruction d'Aix-en-Provence, pour homicide volontaire, non assistance à personne en danger et violences en réunion", a précisé à l'AFP vendredi soir le colonel Benoît Ferrand, commandant du groupement de gendarmerie des Bouches-du-Rhône.

"Pas un règlement de comptes classiques" 

"Il s'agit vraisemblablement d'un meurtre sauvage, sous le coup de l'alcool et de substances, pas un règlement de compte classique", a commenté le colonel Ferrand, revenant sur cette enquête conclue mercredi par l'arrestation de douze personnes, dans plusieurs cités marseillaises, "et pas des moindres, à Air Bel, Felix-Pyat, La Granière, Campagne-Lévêque ou les Aygalades". Les investigations avaient débuté avec la découverte du corps d'un jeune homme lardé de coups de couteaux, à 150 m du Mix Club, une discothèque de Rognac, à une trentaine de km au nord de la cité phocéenne, le dimanche 1er avril.

"La victime, originaire de Saint-Etienne (Loire) et de passage à Marseille, avait d'abord été arrêtée et remise aux vigiles de la discothèque, après avoir été repérée en plein vols à la roulotte sur des véhicules garés à proximité", a expliqué le colonel Ferrand: "Mais il s'est visiblement soustrait à leur surveillance, et des clients se sont lancés à ses trousses".

Rossé, "lacéré" de plus d'une dizaine de coups de couteaux, frappé à coups de pieds et de poings, la victime avait été retrouvée morte vers 05h40 du matin, gisant au bord de la route. Conduite par la brigade de recherche d'Istres, avec l'appui des gendarmes de Marseille, l'enquête a notamment nécessité "le visionnage de plusieurs centaines d'heures d'images de caméras de surveillance, et un long travail de recoupement entre les images et les témoignages des clients", a expliqué le colonel Ferrand. Le tout jusqu'à ce vaste coup de filet de mercredi, par 220 gendarmes et policiers, dont des enquêteurs de la DDSP des Bouches-du-Rhône, des CRS, deux pelotons de gendarmerie mobile et l'antenne du GIGN d'Orange (Vaucluse).

R.V. avec AFP