Biscarosse: le gendarme remis en liberté

Le gendarme ayant tiré mercredi, lors d'une interpellation à Biscarrosse, dans les Landes, sur un homme qui a succombé à ses blessures, a été remis en liberté vendredi à l'issue de sa garde à vue, indique le parquet.
"La remise en situation, jeudi, n'a fait apparaître aucune contradiction avec les déclarations et constations médico-légales, donc la garde à vue du gendarme est terminée et il est libre", déclare le procureur de la République de Mont-de-Marsan, Jean-Philippe Récappé.
"Il y a les éléments qui peuvent légalement dire qu'il y a légitime défense" de la part du gendarme, selon le procureur.
L'homme abattu, recherché pour des vols, était en train de commettre des cambriolages et circulait lentement à scooter au moment des faits, semblant observer les résidences au bord de la route. Deux gendarmes, qui circulaient également en civil sur un deux-roues, souhaitant l'interpeller en flagrant délit, lui ont alors demandé de s'arrêter.
"L'individu a alors laissé tomber son scooter" et, en voulant l'interpeller, les militaires ont "aperçu un objet brillant qui était pour eux un couteau, mais qui s'avèrera par la suite un tournevis", détaille Jean-Philippe Récappé.
Après la remise en liberté du gendarme auteur des coups de feu, l'enquête en flagrance devrait se poursuivre durant un ou deux jours, le temps pour l'inspection technique de faire certains actes. Une ouverture d'information judiciaire devrait intervenir en milieu de semaine prochaine, précise le procureur.
La qualification retenue à l'encontre du gendarme, dont le parquet n'a souhaité révéler aucun élément d'identité, est "violences volontaires avec arme par dépositaire de l'autorité publique ayant entraîné la mort sans intention de la donner".
Le parquet estime qu'au regard des éléments du dossier, le juge d'instruction pourrait décider de faire bénéficier le gendarme du statut de témoin assisté.