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Police-Justice

Bataille pour un procès dans l'affaire qui embrasa les banlieues

Le parquet général de Paris a combattu jeudi à Paris une décision ordonnant le procès de deux policiers pour la mort accidentelle de deux adolescents en 2005 près de Paris, affaire qui provoqua l'embrasement des banlieues. /Photo d'archives/REUTERS/Stépha

Le parquet général de Paris a combattu jeudi à Paris une décision ordonnant le procès de deux policiers pour la mort accidentelle de deux adolescents en 2005 près de Paris, affaire qui provoqua l'embrasement des banlieues. /Photo d'archives/REUTERS/Stépha - -

PARIS (Reuters) - Le parquet général de Paris a combattu jeudi à Paris une décision ordonnant le procès de deux policiers pour la mort accidentelle...

PARIS (Reuters) - Le parquet général de Paris a combattu jeudi à Paris une décision ordonnant le procès de deux policiers pour la mort accidentelle de deux adolescents en 2005 près de Paris, affaire qui provoqua l'embrasement des banlieues.

Lors d'une audience à huis clos devant la chambre de l'instruction, le ministère public a demandé l'infirmation du renvoi en correctionnelle de ces deux policiers ordonné en octobre dernier par deux juges d'instruction de Bobigny (Seine-Saint-Denis), dit-on de source judiciaire.

La chambre rendra son arrêt le 27 avril.

La mort le 27 octobre 2005 dans un transformateur électrique à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) de Zyed Benna et Bouna Traoré, deux adolescents poursuivis par la police, avait déclenché un vague sans précédent de violences urbaines dans toute la France, qui dura jusqu'au 17 novembre.

Elle s'était soldée par 300 bâtiments et 10.000 véhicules incendiés, ainsi que 130 policiers et émeutiers blessés.

Les deux policiers mis en examen pour "non-assistance à personnes en danger" se voient reprocher de n'avoir rien fait pour sauver les deux jeunes alors qu'ils savaient, selon les juges d'instruction, qu'ils couraient un danger mortel dans le transformateur.

Le parquet a demandé en fin d'instruction un non-lieu pour "charges insuffisantes". A l'audience de jeudi, le parquet général a soutenu que les policiers n'avaient pas eu conscience du danger et devaient donc être blanchis.

Les avocats des familles de victimes estiment que cette position manifeste "la volonté d'étouffer cette affaire en privant les familles et le pays d'un débat public et de la vérité".

Thierry Lévêque, édité par Gilles Trequesser