Avalanche au Népal : émotion à Chamonix

La communauté montagnarde de Chamonix en Haute-Savoie, durement frappée par l'avalanche au Népal, qui a fait neuf victimes françaises, attend avec résignation leur identification.

Les recherches d'éventuels survivants ont repris, lundi matin au Népal, après l’avalanche meurtrière au mont Manaslu, sur l'Hymalaya, qui a fait au moins neuf morts et sept disparus, en majorité français.

A Chamonix, en Haute-Savoie, la communauté montagnarde, une nouvelle fois durement frappée, attend avec angoisse l'identification des victimes, sans grand espoir de retrouver des survivants.

"A cette altitude, les secours sont très compliqués et il faudrait un miracle" pour retrouver les trois alpinistes français toujours portés disparus, a déclaré Eric Favret, président de la compagnie des guides de Chamonix. "L'émotion est toujours aussi intense. On ne s'habitue jamais, surtout quand on voit la vitesse à laquelle s'enchaînent les événements", a-t-il ajouté, en allusion à l'avalanche du Mont Maudit dans le Mont-Blanc, qui avait tué neuf alpinistes étrangers, le 12 juillet dernier.

Quatre Français morts et trois autres portés disparus

"La plupart des personnes ayant trouvé la mort sont françaises", avait indiqué ce dimanche le sherpa Ang Tshering, vice-président de l'Association des alpinistes du Népal, après s'être entretenu par téléphone satellitaire avec des membres de l'expédition au camp de base N°3 de l'expédition, situé à 7.000 mètres d'altitude.

Deux alpinistes français ont néanmoins pu être "évacués vers Katmandou", a confirmé une source au ministère français des Affaires étrangères. "Il y avait plusieurs groupes faisant l'ascension du mont Manaslu, dont deux groupes français", selon la même source qui a refusé de confirmer la mort de ressortissants français.

Selon le syndicat national français des guides de montagne, quatre alpinistes français sont morts et trois étaient portés disparus ce dimanche soir.