Attentat rue Copernic: les familles déterminées avant la décision sur l'extradition

Des familles de victimes de l'attentat à la bombe qui avait fait 4 morts rue Copernic en 1980 se sont réunies mercredi sur les lieux de l'explosion. - -
C'était il y a 33 ans jour pour jour. Le 3 octobre 1980, l'attentat de la rue Copernic à Paris, contre une synagogue, faisait quatre morts. A la veille de cet anniversaire, mercredi 2 octobre, les familles des victimes se sont réunies sur les lieux afin de réaffirmer leur volonté de voir le principal suspect extradé.
Prévue pour se déclencher au moment de la sortie de l'office, à 19 heures, ce 3 octobre 1980, la charge avait explosé trop tôt et épargné ainsi les quelques 320 fidèles qui se trouvaient à l'intérieur de cette synagogue de l'Union libérale israélite de France. Dissimulée dans les sacoches d'une moto, elle a, en revanche, tué quatre personnes qui se trouvaient dans la rue et fait une cinquantaine de blessés.
"On y croit, on a envie d'y croire"
"On y croit, on a envie d'y croire, qu'on puisse avancer et que la justice fasse son travail", espère Patricia Barré-Degaulejac, dont le père est une des quatre victimes. Jusqu'à présent, le seul suspect qui ait été identifié dans l'affaire est Hassan Diab, de nationalités libanaise et canadienne et qui vit actuellement au Canada.
Si certaines familles de victimes dénoncent une instrumentalisation de l'affaire pour en faire un symbole du conflit israélo-palestinien, Hassan Diab dispose de son côté de soutiens très actifs au Canada, dont Amnesty International, qui a déposé récemment un mémoire devant la cour d'appel de l'Ontario pour le soutenir.
En 2008, le juge Marc Trévidic, chargé de l'instruction, avait délivré un mandat d'arrêt. L'extradition avait été acceptée en 2011 par le Canada, mais Hassan Diab, considéré comme membre du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), a fait appel. Une demande que doit examiner la cour d'appel de l'Ontario les 4 et 5 novembre prochains. Positive ou non, cette réponse sera définitive.