Attaque au couteau à Marseille: le suspect n'était "pas radicalisé", mais souffrait de troubles psychiatriques

Nicolas Bessone, procureur de la République de Marseille - BFMTV
Au lendemain du "périple meurtrier" de l'assaillant de Marseille, le procureur de la République de la ville a livré des détails supplémentaires quant au déroulé des faits et au profil du suspect.
Après avoir blessé le réceptionniste de l'hôtel où il séjournait et frappé une autre personne dans la rue, "il va rentrer dans le snack où il va se retrouver face au gérant et à plusieurs reprises va essayer de l'éventrer en criant 'Allah Akbar', moi aussi je veux mourir", raconte devant la presse Nicolas Bessonne.
"Pas radicalisé"
La situation se calme un temps, avant que l'assaillant ne prenne de nouveau la fuite pour "continuer son périple criminel". Il prononcera une seconde fois "Allah Akbar" face aux policiers, qui finissent pas le neutraliser.
Pour autant, le procureur de la République assure que le suspect n'était "pas radicalisé".
"Sur le plan d'une éventuelle radicalisation, il a fait l'objet d'un criblage dont il ressortait que l'individu n'apparaissait pas radicalisé, mais souffrant de troubles psychiatriques", explique Nicolas Bessonne.
L'homme, né en 1990 en Tunisie, était connu des services de police et de justice pour d'autres affaires, notamment des propos antisémites et des violences sur un membre de sa famille.
Récemment, des faits commis à la mosquée de Sète lui ont valu un placement en garde à vue. En juin dernier, "en pleine prière, il prenait la parole en sous entendant que le pays était gouverné par des juifs et des sionistes, ce qui lui valait une convocation pour provocation à la haine en raison de l'origine ou de la religion et devait être jugé en octobre au tribunal judiciaire de Montpellier", raconte le procureur de la République.